La formation par l'apprentissage qui connaît un important engouement des jeunes, n'est pas encore bien suivie et demande une grande implication de la Commission communale d'apprentissage (CCA). Avant-hier, cette question a été discutée avec les services de la formation professionnelle de la wilaya de Tipasa lors d'une conférence de presse au Cfpa quant à la prochaine rentrée prévue pour le 27 février. Le directeur de la formation professionnelle, Mokrane Arezki, se dit désolé de constater que l'apprenti dans certains cas n'est pas bien pris en charge. «On le gronde, on le charge de missions n'ayant rien à voir avec sa formation ou alors on ne l'encadre pas comme il se doit notamment si ce stagiaire est suivi par des non-professionnels.» L'intervenant a souligné que ses services dénoncent le comportement de certaines entreprises quand des stagiaires s'adressent à elles. «On dénonce et on essaie de conseiller et d'orienter les parents sur le choix du lieu de l'apprentissage.» Il rappelle également l'existence de la Commission communale d'apprentissage (CCA) installée dans la majorité des communes, mais «qui ne fait pas son travail et ne joue pas son rôle qui consiste à suivre le stagiaire.» «Selon la loi, cette commission doit impliquer les communes mais malheureusement celles-ci ne jouent pas leur rôle. On se substitue aux APC. Pourtant on s'adresse à elles au minimum 2 fois par an», a-t-il enchaîné appelant aussi à l'implication de l'Inspection du travail tout autant que certains organismes pour que l'entreprise qui accueille le stagiaire, l'encadre mieux sur le plan technique. En outre, Mokrane Arezki se dit désolé de faire de la prospection dans chaque établissement «alors que la loi fait obligation de prendre en charge un apprenti sinon il paye une taxe de 1% sur la masse salariale. Malgré cela, les services concernés ne suivent pas». Ces conditions poussent à placer le plus possible d'apprentis au niveau des entreprises étatiques en partenariat avec d'autres secteurs de l'Etat. Par ailleurs et sachant la perspective intersectorielle de la formation par l'apprentissage, «il a été expressément accordé la priorité aux métiers de l'artisanat, de la jeunesse et des sports et du BTP notamment à travers la mise en œuvre de conventions de partenariat avec certains secteurs comme l'agriculture (Direction des services agricoles), l'artisanat (CAM, DPME et artisanat ), le BTP (DLEP et OPGI)». Pour rappel, 1 810 apprentis dont 464 filles sont actuellement sur le terrain depuis la rentrée d'octobre 2010 à Tipasa auxquels se sont ajoutés 1 583 apprentis reconduits. Pour la rentrée de février prochain, 1 400 nouvelles places de formation par l'apprentissage sont offertes pour s'additionner aux 2 425 apprentis reconduits et totaliser ainsi le nombre de 3 825 apprentis.