L'Union générale des travailleurs tunisiens (Ugtt), la puissante centrale syndicale, a demandé, hier, vendredi, la dissolution du gouvernement de transition et la formation d'un cabinet «de salut national», sans ministre de l'ancien régime, a annoncé un de ses responsables. L'Ugtt, qui a joué un rôle important dans les manifestations de la «Révolution du jasmin» qui ont provoqué la chute du régime, avait déjà annoncé, mardi dernier, le retrait des trois postes ministériels qui lui avaient été attribués dans le nouveau gouvernement, dont elle a refusé de reconnaître la légitimité. «Le comité directeur de l'Ugtt s'est réuni aujourd'hui et appelle à la dissolution du gouvernement et à la formation d'un nouveau gouvernement de salut national, collégial, répondant aux exigences de la rue et des partis politiques», a déclaré Abid Briki, secrétaire général adjoint de la centrale. «L'Ugtt va poursuivre sa lutte légale jusqu'à la formation d'un nouveau gouvernement et appelle les cadres syndicaux et les travailleurs à l'unité», a-t-il ajouté.