Résumé de la 122e partie n La disparition de Victoria inquiète Richard... C'est l'inconvénient, voyez-vous, d'avoir des femmes dans les expéditions... Surtout quand elles sont jolies !… Il y a deux ans, avec Sybil Muirfield, qui est laide comme les sept péchés capitaux, je croyais être tranquille. Vous savez ce qu'il en est advenu... J'aurais dû me méfier pourtant : à Londres, Claude m'avait fait remarquer qu'elle avait des jambes admirables... Ces Français ont l'œil !... Pour Victoria Venetia, c'est tout autre chose... Elle est très jolie et fort sympathique... Une charmante petite femme, vraiment, et je vous félicite, Richard, vous avez bon goût. C'est d'ailleurs, je dois le reconnaître, la première fois que je vous vois vous intéresser à une femme. Richard avait rougi. — Je ne suis nullement amoureux d'elle, mais je suis.., inquiet. Il faut que j'aille à Bagdad. — Eh bien ! dit le docteur Pauncefoot Jones, vous irez demain. Vous profiterez de l'occasion pour nous rapporter ces pics et ces pelles que le chauffeur a oubliés hier... Parti dès l'aube, Richard arriva à Bagdad vers le milieu de la matinée et se rendit directement au Tio Hôtel. Victoria n'avait pas réapparu. — Avouez que c'est bizarre ! lui dit Marcus. Nous devions dîner ensemble le soir et je lui avais fait préparer un de ces repas dont on se souvient. — Vous avez prévenu la police ? — Non. Ça n'aurait pas plu à Miss Jones... et à moi encore moins ! Richard trouva sans difficulté la trace de Dakin. Il alla lui rendre visite à son bureau. Ses souvenirs ne l'avaient pas trompé. Ce Dakin, avec sa silhouette courbée, son air las et ses mains qui tremblaient un peu, était un homme fini, sur lequel il ne fallait pas compter. Richard s'excusa de lui faire perdre son temps et lui demanda s'il avait vu Miss Victoria Jones. — Elle est venue me voir avant-hier, dit Dakin. — Pouvez-vous me donner son adresse actuelle ? — Elle est au Tio Hôtel, autant que je sache. — Ses bagages y sont, mais elle n'y est pas. Mr Dakin fronça le sourcil. — Miss Jones, expliqua Richard, travaillait avec nous aux fouilles du Tell Asouad. — Je comprends... Malheureusement, je ne puis vous donner aucun renseignement, n'en possédant aucun... Je crois qu'elle a des amis à Bagdad, mais je ne la connais pas suffisamment pour vous dire qui ils peuvent être. — Elle ne serait pas au Rameau d'Olivier ? — Je ne pense pas. Vous pourriez demander... Richard se leva. — En tout cas, je peux vous dire une chose : je ne quitterai pas Bagdad avant de l'avoir retrouvée ! Il lança à Dakin un dernier regard, franchement hostile, puis il sortit avec dignité. (à suivre...)