Résumé de la 7e partie n Tahar a emmené Souad chez un gynécologue. La jeune femme n'est pas stérile. le médecin demande à Tahar de faire des examens, mais ce dernier refuse. Ainsi, il refuse les examens… Il doit bien savoir qu'il a des problèmes, mais il ne veut pas les affronter. Et si elle n'est pas enceinte, il l'accable de reproches… «Mon Dieu, que faire ?» Elle s'est enfermée dans sa chambre et elle rumine des idées noires. Un bruit de moteur la fait sursauter. C'est lui ! Elle quitte sa chambre et descend au salon. Elle se met au balcon. Quelques instants plus tard, Boualem, le gardien, ouvre le portail et la voiture entre. Elle quitte le balcon et, prenant un plumeau, elle entreprend d'épousseter la bibliothèque. — Souad ! Souad ! — J'arrive, dit-elle. — Tu es au salon ? Ne bouge pas ! Il la rejoint. Il s'offusque en la voyant avec un plumeau. — Quoi ! Tu fais le ménage ! — j'époussette… — Et Meriem, que fait-elle. — Sa fille est malade, je lui ai dit de s'en occuper ! Et puis, je m'ennuie ! — Justement, tu ne vas pas t'ennuyer ! Nous sommes invités à une réception, ce soir. Je suis revenu pour t'en informer et t'apporter ceci ! Il sort de la poche un écrin. — Qu'est-ce que c'est ? demande-t-elle. — Ouvre, dit-il, en souriant. Elle ouvre : c'est une magnifique parure en or ! — C'est trop beau, dit-elle. — En fait, je l'ai commandée il y a une dizaine de jours, c'est seulement aujourd'hui qu'on me l'apporte, ça tombe bien avec la réception, tu vas l'inaugurer ! — Merci, dit-elle. — tu auras d'autres bijoux, beaucoup de bijoux quand tu m'auras donné un enfant ! — In Cha'Allah, dit-elle. — alors, c'est pour bientôt ? demande-t-il, le regard brillant de convoitise. — In Cha'Allah, répète-t-elle, en souriant. — bon, dit-il, je retourne au magasin ; prépare-toi, je viens te chercher à quinze heures ! Il l'embrasse sur le front. — Je veux que tu sois très belle ! dit-il. Il s'en va. Elle regarde la parure et la repousse, effrayée : comment peut-elle lui donner un enfant si les quatre femmes qui l'ont précédée dans cette maison ne l'ont pas fait ? Comme être surtout mère s'il est stérile ! elle se rappelle la confidence de Meriem, la femme du gardien : la première femme de Si Tahar s'est remariée et a eu des enfants ! Dans un mois, ou deux, il va se rendre compte qu'elle ne peut pas lui donner des enfants ; elle subira alors le même sort que les autres. Elle regarde autour d'elle : cette maison, ce luxe, elle donnerait tout ce qu'elle possède au monde pour les garder ! (à suivre...)