Alors que le numérique est en passe de devenir la technologie de l'avenir, plusieurs régions dans notre pays ont des difficultés à recevoir des chaînes nationales, notamment la chaîne III et la chaîne II de la radio nationale. Interrogé à ce sujet, Mohammed Madour, chargé d'études et de développement à la Télédiffusion Algérie (TDA), a expliqué que ce problème était lié aux émetteurs. «Avant 2000, on utilisait les émetteurs sous forme d'onde moyenne. Depuis, l'émission se fait sur FM. Il existe certes un problème lié aux émetteurs installés dans des régions caractérisées par une géographie un peu difficile mais il y a également un problème financier car les émetteurs sont très chers», a-t-il affirmé. M. Madour n'a pas nié que des zones silencieuses subsistent, et ce, même à Alger, où le problème de réception de certains programmes se pose réellement. Néanmoins, il a estimé que les difficultés de réception sont rencontrées surtout au niveau des véhicules où il faut changer de fréquence pour recevoir convenablement les programmes. «Alger, par exemple, est desservie par les émetteurs de Chréa et de Bordj El-Bahri et les automobilistes souvent oublient de changer de fréquence», a-t-il déclaré. «On a un problème symétrique d'Alger vers Tipaza et d'Alger vers Tigzirt jusqu'à Béjaïa où aucun émetteur n'a encore été installé. D'ailleurs, tout au long de cette côte, on capte beaucoup plus les chaînes espagnoles qui disposent d'émetteurs plus puissants. Et en ce qui concerne Alger-Tipaza, nous avons commencé à installer des émetteurs», a-t-il conclu.