Carence n Alors que l'Algérie dispose de tout un arsenal juridique relatif à l'étiquetage énergétique des appareils électroménagers, on souligne l'absence des organismes pouvant mettre en marche ce mécanisme. S'exprimant, hier, mercredi, lors d'une journée de sensibilisation sur l'étiquetage énergétique, le directeur général de l'Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l'utilisation de l'énergie (Aprue), Mohamed Salah Bouzeriba, a souligné la nécessité de mettre en place un Centre national de contrôle de la performance énergétique des équipements électroménagers. Ce dernier devrait être placé, ajoute le même responsable, sous l'égide du ministère du Commerce. «Il permettra d'améliorer la performance énergétique de ces appareils par la mise en œuvre de normes d'efficacité et, par conséquent, le développement de la compétitivité des fabricants», a-t-il expliqué. Il a précisé que les conditions réglementaires pour la mise en œuvre du programme national de maîtrise de l'énergie «sont réunies, à travers notamment une série de textes instituant et définissant les modalités de l'étiquetage énergétique des appareils électroménagers, qui constitue l'un des axes principaux de ce programme». Partant du constat que l'efficacité et la performance énergétiques sont des concepts récents en Algérie et demeurent le maillon faible du programme de maîtrise de l'énergie, ce responsable a classé l'Algérie dans le rang des pays arabes qui accusent un retard «important» en matière d'efficacité énergétique. D'où la nécessité du centre qu'il a proposé. Dans sa communication, Djamelledine Bouzera, chef de projet à l'Aprue, a passé en revue les différents textes réglementaires gérant ce domaine. Il a rappelé que l'étiquetage énergétique des appareils électroménagers a été institué dans un arrêté interministériel datant de février 2009. Ce dernier concerne les réfrigérateurs, congélateurs et climatiseurs. Les appareils concernés doivent, selon ce texte de loi, être munis d'une étiquette indiquant notamment leur consommation en énergie en plus d'être accompagnés d'une fiche d'information, précisant les indications portées sur l'étiquette. Les trois types d'appareils concernés par ce texte ont été choisis en référence à une étude menée par l'Aprue tout en définissant les parts moyennes de consommation annuelle de chaque équipement. L'étude en question a révélé que l'éclairage représente le tiers de la consommation ménagère d'électricité, suivi par la réfrigération (27%), la télévision (17%) et la climatisation (11%). Toutefois, tous les appareils seront progressivement soumis à l'étiquetage énergétique, afin que le consommateur soit informé des niveaux de performance énergétique de chaque équipement.