Batna - Tazoult, située à 10 km au sud-est de Batna, recèle d'innombrables trésors archéologiques encore enfouis dans ses entrailles. Des trésors qui freinent actuellement, selon les élus locaux, le rythme de développement, alors qu'ils devraient, a contrario, constituer un atout à même de l'accélérer et mieux répondre aux aspirations des 30 000 habitants de cette ville, relève-t-on à la direction de la culture. A l'origine ville garnison, fondée en l'an 80 par la IIIe légion romaine qui lui a donné le nom de Lambaesis d'où provient l'autre toponyme de la cité, Lambèse, cette cité est erigée sur d'immenses ruines dont les parties visibles cernent la cité de presque tous les côtés. Une situation qui complique les actions de développement projetées dans cette collectivité locale, affirme le président de l'Assemblée populaire communale (APC), Moussa Fellah. Pour cet élu, les constructions sont quasiment interdites dans cette commune dont la majeure partie du territoire recèle des vestiges archéologiques, tandis que le reste des terres sont classées agricoles, forestières ou de statut privé. Selon cet édile, cet état de fait a privé la commune de plusieurs importants projets transférés vers d'autres communes dont le grand pôle universitaire délocalisé vers Fesdis, une unité de la Protection civile, un hôpital des maladies respiratoires, un marché couvert, un siège de daïra, un stade, une piscine. «Et la liste est loin d'être exhaustive», déplore-t-il. Tout récemment, la présence de vestiges a été à l'origine de l'annulation d'un projet d'aménagement d'une nouvelle entrée principale de la ville à laquelle l'on continue d'accéder par une route serpentant à travers plusieurs quartiers populaires, regrette encore cet élu.