Résumé de la 79e partie n Tetzner raconte comment il a conçu d'escroquer les compagnies d'assurances, en souscrivant à des assurances vie que sa femme toucherait. Le chef de police, von Kriegern, arrive à la victime : le corps calciné qu'on a trouvé dans sa voiture. — C'est un jeune homme, dit-il, comme le serrurier qui m'a échappé… Mais il paraissait plus frêle et plus jeune… Il marchait seul sur la route. Je me suis arrêté et je lui ai proposé de le prendre en stop. Il a accepté. En cours de route, il s'est assoupi. Quand il s'est réveillé un peu plus tard, je suis descendu de voiture et je lui ai dit que j'étais en panne. J'ai aspergé la voiture d'essence et j'y ai mis le feu ! Le récit est rapporté au professeur Kockel qui s'est aussitôt écrié : — C'est faux ! L'embolie que j'ai trouvé dans le sang de la victime montre qu'elle a subi des violences avant d'être brûlée ! Tetzner ne veut pas revenir sur ses aveux : s'il avait fait subir des violences à sa victime, pourquoi ne le dirait-il pas ? C'est alors que Kriegern a l'idée de lui montrer le rapport de Kockel. — le professeur a les moyens scientifiques de prouver, devant un jury, que vous mentez ! Alors, pourquoi refusez-vous de dire la vérité ? Tetzner réfléchit puis lâche : — C'est vrai, j'ai menti. — alors, maintenant, il faut dire la vérité. — je ne l'ai pas pris en stop, comme je l'ai dit. Je roulais la nuit quand il a brusquement surgi. Je n'ai pu l'éviter. Je suis descendu pour lui porter secours, c'est alors qu'il a rendu l'âme. J'ai eu l'idée d'utiliser le cadavre pour escroquer la compagnie d'assurances. — vous mentez encore ! Mais Tetzner persiste : — ce que j'ai dit est la vérité ! Le procureur de Leipzig soumet le cas à un médecin légiste d'Erlandgen, le docteur Molitoris qui s'avérait un adversaire de Kockel. Molitoris déclare aussi que la première version de Tetzner est plus vraisemblable. Selon lui, on peut réellement périr dans un incendie sans que des traces de gaz carbonique apparaissent dans le sang. Quand à l'embolie, selon lui, elle n'était pas prouvée. Ces déclarations provoquent la colère de Kockel. Au procès de Tetzner, ouvert en mars 1937, il maintient ces déclarations : Tetzner a assassiné sa victime avant de la brûler. Le jury va le suivre et condamner Tetzner à la peine capitale. Il attendra le rejet de sa demande de grâce pour dire enfin la vérité : «J'ai pris le jeune homme en stop. Comme il s'est plaint du froid, je l'ai recouvert d'une couverture. Ses mouvements se trouvant ainsi entravés, j'en ai profité pour l'étrangler. J'ai ensuite mis le feu à la voiture…» Kockel triomphe : il a eu raison sur toute la ligne. Mais trois années après, en juin 1934, il devait succomber à un cancer. Tetzner, lui, n'était plus là pour apprendre la mort de l'homme qui a fait échouer ses plans. Des plans qui auraient pu marcher et assurer définitivement sa fortune… (A suivre...)