Revendication n Des facilitations devraient être accordées aux petites et moyennes entreprises (PME) qui sont le moteur de développement et de croissance et créatrices d'emploi et de richesses. Pour que les PME jouent leur rôle de créatrices de richesses et d'emplois la Confédération générale des entrepreneurs et opérateurs Algériens (Cgeoa) estime qu'il est nécessaire aujourd'hui d'aller vers plus d'assouplissement et d'assainissement de l'administration avec des critères transparents. «Lors des tripartites nous avons toujours proposé qu'il y ait une concertation pour arrêter un certain nombre de problèmes liés à la régulation sur le plan économique. J'entends par l'assainissement de l'administration, mettre fin à la corruption», a déclaré ce matin sur les ondes de la chaîne III le président de la Cgeoa, Habib Yousfi. La présidence de la République a instruit les pouvoirs publics afin de permettre aux entreprises, qu'elles soient publiques ou privées, de participer dans le cadre de la commande publique (marchés publics). Cependant, estime-t-il, il se trouve que désormais cette manière de procéder n'a pas résolu la problématique d'autant plus qu'il a été constaté que les marchés publics relèvent désormais du système relationnel ce qui suppose un monnayage, et cela est très mauvais pour le secteur privé en particulier. «Nous dénonçons cet aspect et c'est pour cette raison que nous estimons qu'il y a lieu de voir de plus près la façon dont cette procédure est en train d'être mise en place. Nous supposons que désormais il doit y avoir des critères d'éligibilité dans l'attribution des marchés et une certaine transparence car dans l'étape actuelle des choses, le secteur du Bâtiment, travaux publics et habitat (Btph) est frappé de plein fouet par une diminution de son cahier des charges», a-t-il expliqué. «Avec le système relationnel, on donne un marché à x et à y et cela suppose autre chose derrière cet aspect du problème. Ce que nous revendiquons dans le cadre de cet assainissement c'est qu'il y ait des critères transparents qui permettront au secteur privé dans le cadre du BTPH de travailler dans la transparence et la clarté», a-t-il poursuivi. Selon lui, si l'on marginalise ce secteur, les potentialités de création d'emploi seront éliminées. En outre, M. Yousfi estime que les banques doivent assumer leurs responsabilités conformément aux orientations et directives du chef de l'Etat. Il s'est réjoui de la décision du président de la République liée à la dépénalisation de l'acte de gestion. Par le passé le système financier en Algérie, estime M. Yousfi, ne jouait absolument pas le rôle d'élément moteur financier pour booster les entreprises du secteur privé. «Mais à partir du moment où il y a eu la levée de cette contrainte derrière laquelle se drapait le secteur bancaire dans notre pays pour ne pas donner des crédits aux entreprises, nous estimons qu'il est aujourd'hui au pied du mur», a-t-il dit. De leur côté les banques estiment que les opérateurs n'apportent pas de projets viables, en outre elles soulignent que l'argent dans 60% des cas est détourné et injecté dans l'importation. Ceci veut dire que les opérateurs préfèrent la solution de facilité c'est-à-dire verser dans l'importation au détriment de l'investissement et la création de richesses dans notre pays.