Rencontre n Après une longue absence sur la scène politique nationale, les trois partis formant l'alliance présidentielle devaient se réunir mercredi, au siège du FLN à Alger. Lors de cette rencontre, les leaders de la coalition évoqueront les propositions de leurs partis respectifs au sujet des dernières mesures décidées au cours du dernier Conseil des ministres. Un certain nombre de points ont également été discutés par une commission composée de trois représentants de chaque parti et seront soumis à la réunion des chefs ce mercredi, a précisé cette source. Cette réunion sera également l'occasion de préparer la réunion des cadres prévue le 19 mars prochain et destinée à répondre à la loi française de février 2005, sur «les effets positifs du colonialisme». Le FLN avait annoncé récemment par la voix de Si Affif qu'il entend relancer la loi criminalisant le colonialisme. Cette réunion sera également consacrée à l'élaboration de la feuille de route du 50e anniversaire de l'Indépendance. La situation sociale et politique du pays sera également abordée lors de cette rencontre car, faut-il le rappeler, les membres de la coalition sont restés presque indifférents, alors que la tension s'accentue sur le front social. Les actions de protestations se sont multipliées à travers plusieurs régions du pays, sans que les partis de la coalition s'alarment, car ils se sont contentés de rendre publics des communiqués soit pour dénoncer les différentes marches auxquelles a appelé l'opposition soit pour saluer les dernières décisions qui ont été prises par les pouvoirs publics. Dans un meeting qu'il animé récemment à Guelma, le porte-parole du RND Miloud Chorfi a appelé au «respect des lois de la République interdisant l'organisation de marches dans la capitale. Ceux qui appellent à la marche de samedi prochain (12 février, ndlr) à Alger se trompent de lieu et d'époque». Après les manifestations contre la cherté de la vie au mois de janvier dernier, le secrétaire général du FLN et ministre d'Etat, représentant personnel du président de la République, Abdelaziz Belkhadem, avait indiqué lors d'une récente intervention sur les ondes de la Chaîne I de la Radio nationale, que l'Algérie n'a pas été le théâtre d'émeutes de la faim. «Certes, il existe des écarts entre les niveaux de vie, mais ce n'est pas la faim ou la pauvreté qui a poussé ces jeunes à sortir dans les rues affronter les forces de l'ordre. C'est de la désinformation», avait-il déclaré.