Résumé de la 11e partie n Miss Pebmarsh dit à l'inspecteur n'attendre personne ce jour-là et surtout pas la visite d'une compagnie d'assurances... Accepteriez-vous, miss Pebmarsh ? N'est-ce pas vous en demander trop ? Je ne suis pas très compétent dans ce domaine, mais vos doigts vous en apprendront sans doute plus sur un visage qu'une description. — Très juste, dit miss Pebmarsh. Ça n'a rien de très agréable, mais si ça peut vous être utile, je veux bien le faire. — Merci, accepta Hardcastle. Permettez-moi de vous y conduire... Il lui fit faire le tour du canapé, l'aida à s'agenouiller, guida gentiment sa main vers le visage du mort. Très calme, elle ne laissait transparaître aucune émotion. Ses doigts descendirent le long des cheveux, des oreilles, un instant s'attardèrent derrière celle de gauche, puis suivirent la courbure du nez, de la bouche et du menton. — Je vois très bien à quoi il ressemble, dit-elle en se relevant, et je ne le connais pas, j'en suis sûre maintenant. L'homme des empreintes qui venait de sortir après avoir rangé son matériel, passa de nouveau la tête par la porte. — On vient le chercher, fit-il, désignant le corps. Peut-on l'emmener ? — Oui, dit l'inspecteur, miss Pebmarsh, venez donc vous asseoir ici, voulez-vous ? Et il l'installa sur une chaise dans un coin. Deux hommes entrèrent, en un tour de main de ces professionnels, feu Mr Curry eut disparu. Les ayant raccompagnés à la grille, Hardcastle revint s'asseoir auprès de miss Pebmarsh. — Quelle affaire invraisemblable, remarqua-t-il. Miss Pebmarsh, j'aimerais en récapituler devant vous les faits essentiels. Si je me trompe, dites-le-moi. Vous n'attendiez aucune visite aujourd'hui ; vous ne vous êtes pas renseignée sur des questions d'assurances et vous n'avez reçu aucune lettre vous annonçant la visite d'un agent d'assurances dans la journée ? Est-ce bien exact ? — Entièrement. — Vous n'aviez aucun besoin d'une dactylo et vous n'avez pas téléphoné à l'agence Cavendish ? — Toujours exact. — Quand vous êtes sortie à une heure et demie approximativement, il n'y avait ici que deux pendules, le coucou et l'horloge de grand-mère ? Sur le point de répondre, miss Pebmarsh se retint : — A vrai dire, je ne pourrais pas le jurer. N'y voyant plus, comment voulez-vous que je remarque la présence ou l'absence d'un objet ? Toutefois, j'aurais pu m'en rendre compte en époussetant ici ce matin. Or tout était en ordre. Je tiens à faire le salon moi-même, à cause de mes bibelots. Les femmes de ménage sont si peu soigneuses ! — Etes-vous sortie ce matin ? — Oui, comme à l'ordinaire, pour aller faire ma classe à l'institut Aaronberg de 10 heures à midi et demi. Je suis rentrée vers une heure moins le quart pour me faire des œufs brouillés et du thé. Ensuite, comme je vous l'ai dit, je suis ressortie à 1 heure et demie. Au fait, j'ai déjeuné dans la cuisine, je ne suis pas venue dans cette pièce. (A suivre...)