Décision n «Tout produit similaire à Rhumafed est exclu de l'importation», a déclaré hier, dimanche, le ministre de la Santé à Alger. Dr Djamel Ould Abbès affirme par là son soutien au groupe pharmaceutique Saidal dans «la campagne menée contre lui» à propos du médicament antigrippal Rhumafed. Le ministre a expliqué qu'il s'agit en fait d'une «erreur d'étiquetage et non une faute». En effet, «cette erreur» porte sur l'utilisation d'une feuille d'aluminium sur laquelle est imprimé «Cardital» au lieu de «Rhumafed». «Saidal est une référence nationale», a déclaré le ministre avant d'enchaîner : «Je ne suis pas contre le privé mais avec le public.» Le ministre de la Santé n'a pas mâché ses mots : «Rhumafed n'est que la partie visible de l'iceberg», car il s'agit en fait d'«une atteinte à la sûreté nationale». Ould Abbès a affirmé la disponibilité de son département à soutenir le groupe public Saidal de manière à assurer une couverture nationale de 70% en matière de médicament à l'horizon 2014. «Nous avons attribué 17 millions de DA pour Saidal et nous sommes prêts à lui en ajouter si c'est nécessaire», a-t-il affirmé. Le ministre n'a pas manqué de sommer, une fois de plus, Saidal de mener une action judiciaire, tout en assurant que les noms des laboratoires meneurs de cette campagne seront dévoilés prochainement. Effectivement, le groupe est en train de constituer un plaidoyer à présenter devant la justice pour incriminer les acteurs de cette «campagne». Le ministre a toutefois reconnu l'existence d'une faille dans l'action de communication à Saidal. Cette faille a fait que le groupe en question a subi «cette campagne», a expliqué pour sa part le P-dg de Saidal. D'ailleurs, la résolution principale du groupe est de renforcer la communication. Dans son intervention, M. Derkaoui, P-dg du groupe, a estimé que ce dernier a été ciblé par une campagne visant à l'affaiblir. Les acteurs de cette campagne, a-t-il expliqué, ont opté pour le Rhumafed, vu que c'est un produit phare de Saidal. Le conférencier a tenu à préciser toutefois que le travailleur qui a fait l'erreur a été sanctionné malgré ses 20 ans d'expérience pour un souci de vigilance. Interrogé sur un éventuel retrait de Rhumafed du marché suite à cet évènement, M. Darkaoui a répondu : «On ne retire pas le Rhumafed, mais on continue à le produire.» Il ajoutera que cela ne touche en rien la crédibilité du producteur. D'ailleurs, ce dernier est en discussion avec des firmes de renommée mondiale pour la fabrication, entre autres, de l'insuline et des produits anticancer».