Assurance n «Les logements squattés dernièrement ont été tous récupérés», a déclaré hier le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Noureddine Moussa. S'exprimant lors d'un point de presse en marge de la réunion d'évaluation regroupant les directeurs d'aménagement et d'urbanisme, le ministre a expliqué qu'une minorité de personnes a voulu profiter d'une certaine situation, à Mohammadia et Bachdjarrah notamment. Toutefois, poursuit-il, l'Etat a pris des mesures pour parer à ces pratiques illégales, expliquant que pour donner des logements, il faut respecter le processus réglementaire défini dans le décret 08-142 du 11 mai 2008 obéissant à des conditions d'accès à ce type de logement. Il rappelle que ces logements sont la propriété de la collectivité nationale. Ce sont des logements publics locatifs. Interrogé sur le problème des logements inoccupés en Algérie, le ministre a indiqué ne pas «en connaître le nombre exact. Il y a certainement des personnes en activité ou en poste ailleurs», a-t-il estimé. Selon lui, il s'agit surtout de logements appartenant au privé. «Maintenant, si on me dit que tous les logements de l'Opgi sont vides, je dirais que ce n'est pas possible. Les logements financés sur le budget de l'Etat public et que gère l'Opgi sont au nombre de 840 000. Ces logements sont occupés». Concernant ce problème du logement, d'une façon générale, le ministre a estimé que les choses s'améliorent de plus en plus et d'année en année en Algérie. Ce qui traduit, selon lui, les efforts colossaux fournis par l'Etat dans ce domaine. Ainsi, a-t-il rappelé, «avec les 800 000 logements en cours de réalisation et inscrits durant le quinquennal précédent, ce sont en tout près de 2 000 000 logements programmés durant la période 2010-2014. Soit 800 000 logements publics locatifs, 500 000 logements promotionnels aidés par l'Etat et, enfin 700 000 logements ruraux aidés par l'Etat. 1 200 000 logements seront livrés durant la période quinquennale», a-t-il mentionné. Concernant les constructions inachevées et l'ultimatum donné aux propriétaires pour leur achèvement, Noureddine Moussa dira que la loi du 20 juillet 2008 a été introduite en faveur du citoyen. «Quelqu'un qui est dans une situation irrégulière doit profiter de cette possibilité de l'ouverture du cadre juridique pour la régularisation de sa situation relative soit au foncier soit à la construction», a-t-il dit, ajoutant que jusqu'à fin décembre 2010, pas moins de 51 000 dossiers ont été déposés par des personnes en situation irrégulière. Enfin, le premier responsable du secteur a appelé tous les directeurs des 48 wilayas à présenter un procès-verbal de réunion. Des réunions qu'ils sont désormais assignés à tenir une fois par mois, pour recenser tous les problèmes rencontrés sur le terrain et les faire parvenir à leur tutelle. 230 milliards de dinars pour les programmes de 2010 Le coût du programme du logement de 2010 s'élève à près de 230 milliards de dinars contre 210 000 milliards de dinars en 2009 soit , une « hausse significative » de 38 % par rapport à 2009 , selon le directeur général de l'Habitat et de la Construction, Mohamed Tahar Boukhari. « L'objectif pour l'année 2011 est de livrer 242 554 logements toutes formules confondues, parmi lesquels 91 837 logements ruraux et 89 393 logements publics locatifs (ex-logements sociaux)», a déclaré ce responsable en marge de cette rencontre, ajoutant qu'il est prévu pour la même année la mise en chantier de 282 782 autres. «Il est prévu dans ce cadre, a-t-il dit, la livraison de 42 273 logements promotionnels aidés (LSP), alors que 13 198 font partie de la formule location-vente, tandis que pour le logement promotionnel 5 853 unités devraient être réceptionnées au cours de la même échéance». Interrogé sur les financements consacrés aux différents programmes de logement pour 2011, ce responsable a fait savoir que, vu l'importance des projets en cours ou ceux qui vont être lancés, "ces projets vont nécessiter plus de 260 milliards DA (plus de 3,5 milliards de dollars), soit 20 % par rapport à 2010.