Le romancier Rachid Messaoudi a donné un aperçu de son dernier ouvrage intitulé ‘Le Chaâbi dans la langue de Voltaire', paru aux éditions Thalla, lors d'une rencontre organisée, hier, mercredi, au Palais de la culture à Alger. «Les textes du chaâbi, qui sont tirés de la poésie populaire qu'on appelle melhoun, sont inépuisables. Il y a plus de cinq mille poèmes», a indiqué Rachid Messaoud, médecin allergologue, qui compte lancer une série d'ouvrages consacrée à cette musique séculaire qui, a-t-il précisé, «ne se limite pas à l'Algérois». «J'essaie, à travers ce long et méticuleux travail de recherche, de mettre en exergue la profondeur des textes, car le melhoun est un océan de poésie et il y a plusieurs genres d'écriture des vers», a-t-il dit, rappelant par ailleurs la grande diversité des thèmes abordés par la chanson chaâbie : l'amour, l'amitié, la fidélité, la nature, le soufisme, la beauté... «Au vu de toute cette richesse, les chanteurs de chaâbi ne devraient plus se limiter à interpréter les mêmes titres, mais faire un travail de recherche pour sortir de l'oubli tous ces riches textes», a affirmé le conférencier qui a repris dans son ouvrage des poèmes de «melhoun» avec une traduction en langue française. Ce travail «m'a demandé beaucoup d'efforts et je ne préjuge pas de certaines imperfections, le melhoun étant une poésie élaborée malgré son accessibilité apparente», a confié Rachid Messaoudi, qui a utilisé, pour l'élaboration de ce livre, des «textes originels authentifiés». L'auteur considère, par ailleurs, ce genre musical comme étant «un gisement que les artistes, et particulièrement les jeunes, se doivent d'exploiter».