Images n La beauté des lieux est telle que l'automobiliste qui passe par là pour la première fois peut facilement «s'oublier» à force de contempler les paysages. On se croirait dans une station de ski française ou suisse, les infrastructures et les touristes en moins ! La voiture avance lentement ! Une file de véhicules s'est formée en quelques minutes. «Le camion avance lentement, c'est pour cela», explique notre chauffeur. Il faut dire qu'une épaisse nappe de brouillard enveloppe les lieux. Il y a de la neige des deux côtés de la chaussée, une trentaine de centimètres environ. Mais la route est bien dégagée. Nous sommes au col de Chellata, à cheval entre les wilayas de Tizi Ouzou et de Béjaïa, à quelque 1 500 mètres d'altitude. En cette journée hivernale de février, la circulation sur le chemin de wilaya numéro 9 (CW 9) reliant la commune d'Illoula Oumalou, dans la wilaya de Tizi Ouzou à celle de Chellata est plus ou moins dense. «Cette route était fermée ces derniers jours à cause de la neige, elle vient juste d'être rouverte à la circulation», nous apprendra plus tard un chauffeur routier. La beauté des lieux est telle que l'automobiliste qui passe par là pour la première fois peut facilement «s'oublier» à force de contempler les paysages. On se croirait dans une station de ski française ou suisse, les infrastructures et les touristes en moins ! «Dommage qu'il n'y a pas d'hôtels ici, autrement j'aurais passé la nuit ici», regrette notre chauffeur encore sous le charme de…Dame Nature ! Il faut dire que le calme qui règne ici est unique en son genre. Il contraste énormément avec le climat d'insécurité qui s'y est installé, ces dernières années. Sur ce registre, il y a lieu de signaler que de nombreux citoyens ont été délestés de leurs véhicules par des groupes armés qui y dressent de faux barrages. Qu'à cela ne tienne, de nombreux automobilistes continuent d'emprunter cette route, notamment en été. «Pourquoi rien n'a été construit ici ? », s'interroge encore notre chauffeur. Pour les autorités locales, le budget qui leur est alloué est trop «petit» pour être consacré à un projet d'investissement destiné à exploiter le potentiel touristique de la commune. «Il suffit à peine à financer les traditionnelles opérations de développement», relèvent-elles. Comme on peut l'imaginer, le chômage est bien enraciné dans cette région montagneuse. Il touche particulièrement les jeunes dont beaucoup sont partis sous d'autres cieux plus cléments…