Pour une démarche collective, le groupe «Khawa Khawa» dit qu'il ne pouvait pas espérer mieux. «Outre sa disponibilité, Facebook nous convient pour sa liberté de ton», affirme-t-il. L'argument avancé est qu'en l'espace d'une semaine le groupe a reçu plus d'un millier d'adhésions, et ce, grâce à son système de partage. Il reconnaît, toutefois, que tous les moyens et voix sont utiles pour transmettre un message. Pour «Khawa Khawa», le maintien des systèmes totalitaires dans le monde arabe repose sur la pauvreté et l'ignorance. Et «pour que cette situation perdure, tous les organes d'information ont été transformés en instruments de propagande», d'où l'importance d'existence de différents moyens de communication. Le groupe espère atteindre la première dizaine de millier de membres dans un mois. Il regrette, à ce titre, l'indisponibilité d'autres moyens, à l'image d'un studio pour alimenter leurs pages. Ce qui accélérerait le processus de changement, selon Sofiane Kerkouche, animateur du groupe.Le rôle qu'a joué ce site dans les révolutions tunisienne et égyptienne est un exemple édifiant, de l'avis de ce facebookeur. «Si le pouvoir policier tunisien et le pouvoir militaire égyptien ont ciblé Facebook, en premier, en réponse à la protestation populaire, c'est une preuve de la force que constitue ce réseau social». Et d'ajouter en évoquant l'Algérie que «le nombre d'inscrits dans ces pays est beaucoup plus important que chez nous». Il se dit néanmoins optimiste devant l'ampleur que tend à prendre ce site dans notre société. «Nous avoisinons le million d'inscrits sur ce réseau qui devient de plus en plus puissant. Ce qui laisse à supposer qu'il peut sérieusement déstabiliser les tenants du pouvoir en Algérie.»