Approche n «On a jugé qu'on peut tolérer l'injection des petits métiers car ils n'ont pas une importante incidence sur la ressource halieutique.» Une nouvelle approche est préconisée pour les jeunes, dont le retour de la subvention dans le secteur de la pêche. Et l'investissement dans le créneau de l'aquaculture reste la seule alternative pour augmenter la production de poisson. Reste la bonne volonté du jeune à investir. C'est ce qui ressort de la visite de travail et d'inspection avant-hier, jeudi, du ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Abdallah Khanafou, effectuée à Cherchell, Hadjout et Bou-Ismaïl (Tipaza). A chaque halte, le ministre se trouvait interpellé par les jeunes et les professionnels du secteur qui lui faisaient part de leurs soucis dont les autorisations pour les petits métiers, les contraintes quotidiennes du travail et la pêche à la dynamite. M. Khanafou ne cessait de leur rappeler les nouvelles procédures en leur faveur dont la remise des autorisations et la facilitation pour l'acquisition de projets et de crédits, ainsi que celles intervenues dans le cadre de la loi de finances en matière d'importation de l'aliment des poissons et alevins et la réduction des tarifs de l'énergie électrique. «On a jugé qu'on peut tolérer l'injection des petits métiers, car ils n'ont pas une importante incidence sur la ressource halieutique», a-t-il expliqué considérant que l'aquaculture est la seule alternative pour augmenter la production. Il a nié l'existence de 220 000 tonnes de stock pêchable, «c'est l'ancienne étude qui a donné ce chiffre». En réponse à InfoSoir sur ce qu'offre aujourd'hui le ministère de la Pêche, M. Khanafou nous a annoncé que son département a autorisé les jeunes à acquérir les petits métiers et les invite à investir dans le créneau de l'aquaculture. «Les jeunes peuvent s'inscrire dans la démarche que nous préconisons pour des projets de moyennes et petites tailles. Ils peuvent se rapprocher des différentes structures que nous avons, car nous comptons reprendre la subvention pour ces projets.» Pour l'aquaculture marine, le ministre a encouragé les jeunes à se lancer dans ce créneau à travers les cages flottantes, «qui nous ont évité les problèmes de concessions, le foncier, etc.» Pour l'aquaculture continentale, le problème ne se pose pas selon le ministre «pour les gros bateaux, la ressource est sérieusement menacée. Elle est en diminution d'année en année», a-t-il repris annonçant que son département lancera prochainement un bateau scientifique en juin pour une campagne d'évaluation de cette ressource «à la base des résultats d'ici à la fin de l'année, nous aurons une idée comment est répartie notre ressource pour aller vers des plans de gestion de cette ressource et décider ou non de l'injection d'unités selon les régions», a-t-il précisé.