Echantillon n A l'image de plusieurs pôles universitaires, la Faculté des sciences humaines et sociales de l'Université d'Alger, à Bouzaréah, enregistre des mouvements de grève aussi bien des étudiants que des travailleurs. La faculté de Bouzaréah a, depuis le lancement de l'année universitaire, enregistré une série de grèves des étudiants et des travailleurs. En effet, à côté des étudiants des langues et de philosophie, les agents de sécurité ont, ensuite, procédé à une grève de quelques jours pour réclamer le paiement de leurs arriérés de primes. Cette revendication est certes satisfaite, mais d'autres, non sans importance, attendent toujours d'être étudiées. Un agent de sécurité et représentant syndicaliste, ayant requis l'anonymat, a estimé que cette faculté souffre de nombreuses défaillances. S'agissant du volet sécuritaire, il affirme qu'il est «impossible d'assurer la sécurité avec les moyens actuels de travail». «Nous n'avons même pas de radio pour assurer la liaison. Nous manquons de moyens», ajoute-t-il. Notre interlocuteur nous informe qu'ils sont 107 agents à sécuriser les 30 hectares de la fac de Bouzaréah. D'ailleurs, l'agression d'une jeune étudiante à la fin février dans l'enceinte même de l'université a déclenché une grève générale largement suivie. La Faculté est actuellement paralysée. Selon le rectorat de la faculté, les agressions s'expliquent par l'existence des habitations à l'intérieur de la fac et donc une relation avec les habitants, qui sont, eux, de l'extérieur. «Et être entouré par des quartiers signifie qu'il y a un grand espace difficile à contrôler. Sans oublier que les murs de la clôture, en plus d'être anciens, sont facilement détruits», note-t-on. L'autre point qui explique la recrudescence des agressions ces dernières années, est l'éloignement des arrêts des bus destinés aux étudiants. Sofiane, étudiant en langue française en fin de cycle, raconte que des étudiantes ont été agressées à l'intérieur même des salles de cours, sans qu'un quelconque agent vienne à leur secours. Le vice-recteur affirme que, pour cette année, «une meilleure protection a été assurée, vu qu'il y a un projet mené par l'université Alger 2 (Bouzaréah, Sidi Abdellah). Il s'agit du renforcement des agents de sécurité en augmentant leur nombre. Il y a aussi le projet de la construction d'un mur en béton armé qui va entourer et protéger toute la fac, il sera d'une hauteur de 3 mètres environ. Ce projet sera ‘'bientôt'' lancé». Un espace destiné à protéger la biodiversité dans la forêt faisant partie de la superficie de l'université sera également élaboré et des caméras de surveillance installées cette année, apprend-on de même source. Autre point négatif qui fait l'originalité de la fac de Bouzaréah, la propagation du marché informel à la limite, sinon à l'intérieur de la fac. Des bonbons, des gâteaux de tout genre, voire du thé et des cacahuètes sont proposés à la vente aux étudiants sans aucun contrôle.