Le mal vivre de l'étudiant, voire son combat quotidien, ne commence pas ou se termine à l'entrée de l'université. Les étudiants venus d'autres wilayas sont confrontés au quotidien à une série de tâches draconiennes. Dans les résidences universitaires, les conditions de vie, pas très appropriées (chambres surchargées, une hygiène de vie dérisoire), ne favorisent pas un développement intellectuel de l'étudiant. Kahina, étudiante en 2e année de philosophie, réside à la cité universitaire Ouled-Fayet 3, la plus récente des trois cités installées dans la même commune, un endroit plutôt «désert». «Les étudiantes hébergées ici à deux par chambre. De ce côté-là, tout va bien. Mais le plus grand problème ici, c'est l'insécurité», raconte Kahina. Cela rappelle «l'invasion» subite, durant l'année universitaire 2005-2006, de la première résidence portant le même nom. Une cité composée de chalets, et donc sans sécurité particulière pour les portes et fenêtres au niveau des chambres, qui a été facilement accessible par des inconnus qui ont réussi à franchir les murs de la clôture. Cet incident rapporté par la presse a changé le parcours de plusieurs étudiantes qui ont préféré rentrer, lâchant le projet d'étudier. Il est à noter toutefois que bon nombre de résidences universitaires ont connu, depuis septembre dernier, l'application de directives visant à mieux les contrôler et mieux les gérer. Citons l'exemple de la résidence universitaire de jeunes filles de Ben Aknoun où l'accès est devenu pratiquement impossible aux non-résidentes grâce à l'utilisation de la carte magnétique de l'hébergement. Il faut noter toutefois que bon nombre d'étudiants notamment des écoles récemment ouvertes sont privés du droit à la chambre universitaire.