a rentrée universitaire a été marquée cette année par quelques mouvements de protestation des étudiants à travers les campus universitaires algériennes. Les derniers mouvements datent il y a quelques jours menés par des étudiants en médecine de Sétif (1) et ceux de la faculté des sciences de l'université de Boumerdès (2). Ce mouvement de protestation fait dernièrement un vif sujet de débat autour des conditions de formation et de vie des étudiants dans les universités en Algérie. Certains estiment que les étudiants algériens sont bien pris en charge socialement en comparaison avec d'autres étudiants du monde. Depuis les années 70, l'étudiant algérien paye un repas à 1,20 DA seulement et un loyer dans une chambre universitaire à 120 DA/mois. A titre d'exemple, en France, un repas pour étudiant coûte autour de 2,8 euros avec un loyer qui peut aller jusqu'au 400/mois dans les grandes villes. « Je n'ai vu nulle part au monde où la presque totalité des étudiants bénéficient des œuvres sociales, bourses, chambres, transports et études gratuites... » s'exprime un lecteur dans un commentaire publié sur notre site. Cependant d'autres estiment que ceci est loin de la réalité. En effet, souvent les étudiants demandent l'amélioration des services des œuvres universitaires et dénoncent la surcharge dans les campus. Selon eux, la bourse de 900 DA/mois qui date depuis l'ère de Boumediene, est insuffisante par rapport au coût de vie d'aujourd'hui malgré la gratuité de la restauration et du logement qu'ils bénificient. « ... avec un plat de 80 à 100 DA l'étudiant exagère t-il ? 3 à 6 personnes par chambre, l'étudiant exagère t-il ? Avec des bus qui datent de 1984, l'étudiant exagère t il ? », s'exprime un autre étudiant sur notre site. D'autre part, les œuvres universitaires et sociales ne représentent pas une priorité pour certains étudiants. Ces derniers estiment que la qualité de la formation doit être réformée entre la qualité des cours et stages ainsi l'accompagnement dans l'orientation professionnelle. Sétif.Info souhaite donc ouvrir un débat autour cette question et donner le droit de parole et d'expression aux étudiants autour des conditions de vie et de formation dans les résidences et les campus universitaires. Selon vous, l'étudiant algérien est-il avantageux par l'offre sociale gratuite ? Serait t-il mieux d'augmenter la bourse selon les critères sociaux et faire payer la restauration et le logement au sein des campus universitaires ? Dans ce dernier cas, ne serait-il pas nécessaire que le privé s'investisse dans ce service pour une meilleure qualité ? L'état doit-elle d'avantage mettre sa priorité sur le côté pédagogique que celui des œuvres sociales ? Enfin, quelles sont à votre avis les secteurs à améliorer en priorité au sein de l'université algérienne ? La parole est à vous ! (1) : El Watan du 02/11/2008 (2) : El Watan du 26/10/2008