Monument n Très proche voisin de La Casbah de Béjaïa, l'ex-palais de Justice, édifice bâti dans le style architectural (européen) du début du XIXe siècle, a d'abord été récupéré par la Défense nationale après la construction de la cour de justice actuelle. Une aile de ce palais de Justice, un des bâtiments historiques et architecturaux les plus en vue de la ville, s'est effondrée hier, mardi, en fin de matinée pour des raisons non encore élucidées, a-t-on constaté. L'éboulement, qui a provoqué une grande panique parmi les ouvriers d'une entreprise à l'œuvre aux alentours du bâtiment, situé sur une grande avenue (l'avenue Bouchebah), les badauds et les riverains, n'a pas fait de victimes, selon la Protection civile. Dès sa survenue, la zone a été isolée par des barrières de sécurité afin de permettre aux équipes de secours, notamment les experts du CTC et de la direction de l'urbanisme, d'intervenir. Le wali, s'est également déplacé sur les lieux pour constater les dégâts. Selon un premier constat, le bâtiment a cédé du fait de sa vétusté «la partie effondrée était ancrée dans un sol meuble et sa construction s'est réalisée avec des murs porteurs en moellon et mortier bâtard sans béton», a confié à l'agence presse service (APS), M. Belaïd, directeur de wilaya de l'urbanisme. «Ce n'est pas méchant, on va démolir toute la partie vulnérable et la reconstruire sur de meilleures bases», a-t-il souligné, relevant que le bâtiment en restauration depuis septembre dernier, pour accueillir la future annexe des beaux arts de Béjaïa, n'en sera que plus beau et plus robuste. «On va le reconstruire à l'identique et même mieux», a assuré le directeur de wilaya de l'urbanisme. Le responsable de l'entreprise à l'œuvre sur le site, explique, lui aussi, que «c'est la vétusté qui en est la cause. Aujourd'hui on avait programmé de couler du béton pour conforter la zone, mais, on a été surpris par ce soudain effondrement». Le bâtiment, construit au début du XIXe siècle par l'administration coloniale, était occupé par le ministère de la Justice, au lendemain de l'indépendance, puis cédé au ministère de la Défense dans la décennie 1990, avant de se voir rétrocédé au secteur de la culture, qui a décidé d'en faire une annexe de l'Ecole nationale des beaux arts. Ce n'est qu'en septembre dernier, qu'il a été sérieusement repris en main, non sans avoir subi d'importantes dégradations.