Réaction n L'Algérie «n'a mandaté personne» pour discuter de cette question, a affirmé, hier mardi, le ministre des Affaires étrangères. A travers cette déclaration, le ministre des AE a mis fin à la rumeur qui circule depuis quelques jours sur la Toile et faisant état d'une réouverture de la frontière terrestre entre les deux pays, «dans les prochaines semaines après la médiation saoudienne». M. Medelci, qui s'exprimait en marge d'une cérémonie en l'honneur de la femme algérienne, à l'occasion de la Journée internationale de la femme, a donc été formel en déclarant : «L'ouverture de la frontière n'est pas à l'ordre du jour et nous n'avons mandaté personne pour discuter de cela.» Le chef de la diplomatie algérienne a ajouté que l'Algérie œuvre à développer les relations bilatérales avec le Maroc, expliquant que le dossier du Sahara occidental est pris en charge au niveau des Nations unies. «L'Algérie adopte la même position que celle des Nations unies par rapport à la question du Sahara occidental. Cela veut dire que nous avons notre vision, et le Maroc a la sienne», a-t-il ajouté. Sur le plan des relations de coopération, M. Medelci a indiqué que l'Algérie et le Maroc ont convenu d'échanger des visites ministérielles. «Il y a un début d'exécution, puisque la ministre marocaine de l'Energie et de l'Eau vient de rendre visite à son homologue à Alger», a-t-il relevé, précisant que d'autres visites sont programmées pour les prochaines semaines et prochains mois et concerneront d'autres secteurs tels que l'agriculture, l'éducation, l'enseignement supérieur et le sport. «Le processus est engagé et nous allons nous mettre autour d'une table pour voir comment nous pouvons coopérer», a-t-il dit. Le chef de la diplomatie algérienne avait indiqué, dans un entretien accordé au journal espagnol El Pais au mois de février dernier, que l'Algérie maintient sa frontière fermée avec le Maroc. «La coopération en matière de sécurité avec le Maroc ne fonctionne pas si mal», avait estimé Medelci. En 2008, et en réponse à un discours du roi Mohamed VI qui accusait l'Algérie d'une tentative de «balkanisation de la région du Maghreb», il avait affirmé que la frontière algéro-marocaine ne sera pas ouverte en l'absence de solutions pour les questions en suspens entre les deux pays, notamment celle du Sahara occidental. Il est utile de rappeler, par ailleurs, que la frontière terrestre entre l'Algérie et le Maroc reste fermée à tout trafic depuis 1994.