Les élus à l'apw de Blida ont bien traité le phénomène du transport dans la wilaya mais seulement sous son aspect administratif, de projets de gares routières, de lignes autorisées et de centres de vie desservis. Les questions sur les conditions du voyage pour chaque citoyen ont été omises ! Suite à notre article paru le 5 mars dernier, nombre de lectrices et lecteurs à Blida ont voulu attirer l'attention sur le déni de respect constaté sur toutes les lignes urbaines de la part de receveurs et conducteurs manquant totalement de civisme. «Je risque à chaque fois de me faire écraser en descendant parce que le bus ne marque pas l'arrêt obligatoire !», dira une vieille dame sur la ligne Ouled Yaïche - Blida. Une autre parle de bus bondés et de la course effrénée entre receveurs pour prendre le maximum de clients vus à travers l'angle de la pièce de 10 DA. «Et encore ! Aucun bus ne songe à nous délivrer le ticket qui pourrait servir de faire-valoir au cas où un accident surviendrait.» D'autres évoquent la vétusté de certains véhicules. «Des portes de bus sont dans un état lamentable et risquent à tout moment de se détacher», assure un jeune homme. Les longues files de bus à l'arrêt devant certaines stations gênent la circulation et retardent les passagers déjà à bord. Les agents de police ont beau les inciter à sortir des quais, rien n'y fait. Des scènes identiques sont vécues au quotidien et font désormais partie du décor. Pourtant, la fameuse autorisation de circuler pourrait être retirée et servir d'épée de Damoclès aux récalcitrants. Cris des jeunes receveurs rabattant la clientèle, courses irréfléchies de certains chauffards, absence de sécurité et d'hygiène : tout incite à des inspections en règle de l'administration compétente. Le paysage d'une ville y gagnerait en quiétude et il n'y aura plus à parler de «bétail» à la place d'êtres humains.