Résumé de la 20e partie n Nadjet apprend, à son insu, qu'on a promis sa main à son cousin : celui-ci a même commencé les préparatifs des fiançailles… Son père, informé par Baya de ce qui s'est passé, est venu la trouver dans sa chambre où elle s'est enfermée. — Voyons, Nadjet… Elle lève vers lui un visage éploré : — papa… — Qu'est-ce que ce gros chagrin ? — Je… Je… Mais elle ne peut pas continuer, elle a trop mal. — Calme-toi ! — Je ne t'ai jamais dit qu'en juin… — Je sais, dit-il, mais tu avais promis de te montrer raisonnable ! — Mais je n'ai pas dit que j'acceptais ! — Tu n'as pas dit, non plus que tu refusais… — Tu n'as pas le droit de décider pour moi ! — Et toi, tu as le droit de gâcher ta vie ! Ce cousin, c'est une chance inouïe, une chance qui, si tu la rates, risque de ne plus se représenter ! Elle se cache le visage et se met à pleurer. Comment lui dire qu'elle aime un autre ? Comment lui dire que c'est avec Salim qu'elle veut faire sa vie. Sa mère entre dans la chambre. — Je sais que tu n'aimes pas quand je te donne des conseils, dit-elle, mais je veux joindre ma voix à celle de ton père… ton cousin est une chance pour toi ! Je sais aussi que tu penses toujours à cet homme, l'autre… — Salim, dit son père. Elle sursaute, à ce nom qu'elle croyait être la seule à connaître. — Eh bien, dit Belkacem, je me suis renseigné sur son cas, j'ai appris qu'il a été condamné ! — Il n'a rien fait ! dit la jeune fille. — Il a quand même tué un homme ! — C'était pour me défendre… Et ça tu le sais très bien. Mais Belkacem ne se laisse pas impressionner. — soit, il t'a défendue, mais il va faire de la prison. Son casier judiciaire est désormais sali… il va certainement perdre son emploi et il pourra courir, après sa libération, pour en trouver un autre. Tu voudrais épouser un repris de justice ? Un futur chômeur ? — Et un délinquant potentiel ! ajoute sa mère. Nadjet la foudroie du regard. — Toi ! Baya recule. Belkacem tente de calmer sa fille. — Ne t'emporte pas, ta mère et moi, nous ne te voulons que du bien. — laissez-moi ! — Pour ton bien, crois-moi, il vaut mieux épouser ton cousin ! (A suivre...)