Résumé de la 7e partie n Nadjet se laisse aller au désespoir : si Salim venait à être condamné, jamais ses parents ne lui accorderaient sa main. Le lendemain, elle remarque tout de suite que la colère de sa mère est tombée. Certes, Baya n'a pas le visage souriant qu'elle a d'habitude avec elle, mais elle ne la menace plus. — Quand je pense à ce qui s'est passé, dit-elle, j'en tremble encore… tu aurais pu te faire tuer ! — C'est Salim qui m'a sauvée ! Baya se renfrogne. — Celui-là, il n'avait pas à t'emmener dans ce repaire de bandits ! Il mérite la prison pour enlèvement de jeune fille. La petite Souad intervient. — Maman, il ne l'a pas enlevée ! — Qu'est-ce que tu en sais, toi ? — Nadjet me l'a dit. — Nadjet, elle raconte n'importe quoi… Et pourtant je lui ai dit de se méfier des hommes ! Ce ne sont que de beaux parleurs, qui charment les filles puis qui les abandonnent ! — Il ne m'abandonne pas, dit Nadjet — C'est ce que tu crois ! Je suis sûr qu'il ne tournera plus dans tes parages, maintenant que des poursuites vont être engagées contre lui ! Et puis, s'il s'avise de t'importuner encore, nous porterons plainte contre lui. La jeune fille préfère ne rien dire pour ne pas envenimer la situation. Mais déjà elle sait que sa mère ne mettra pas à exécution la menace de la veille de la séquestrer à la maison. — Je peux aller à la fac ? demande-t-elle timidement — Bien sûr, dit-elle, mais à condition que tu ne cherches plus à revoir cette homme. — Je ne chercherai pas à le revoir, dit Nadjet Mais au fond d'elle-même, elle ajoute : «Mais si c'est lui qui vient vers moi, je lui parlerai !» Elle part donc avec cette idée, sûre que Salim viendra la retrouver à la faculté. Elle ne s'y est pas trompée. Elle le trouve, en train d'attendre. — Toi ! s'exclame-t-elle — Tu n'es pas heureuse de me revoir ? dit-il — Bien sûr que si, je croyais qu'au commissariat… — Tu croyais qu'on allait me retenir ? Eh bien non, on m'a relâché mais on m'a fait comprendre que je serai appelé à comparaître… — Tu seras jugé ? — Oui, puisqu'il y a eu mort d'homme ! — Tu risques d'être condamné ? — En principe, c'est de la légitime défense mais je prendrai un avocat… Elle soupire. — On n'a pas eu de chance, dit-il, juste au moment où j'allais demander ta main ! Nadjet refoule ses larmes. — Tu es toujours d'accord pour m'épouser ? demande-t-il avec une certaine inquiétude. — Oui, dit-elle, mais ce n'est pas le moment de faire ta demande… Il faut attendre que tout cela passe ! (A suivre...)