Conséquence n Il est clair que tant que les zones d'activités de la wilaya demeurent non viabilisées, il ne faut pas s'attendre à la ruée des investisseurs. L'activité industrielle dans la wilaya de Tizi Ouzou est peu développée. Le tissu industriel est représenté par 132 entreprises dont 25 relevant du secteur public et qui emploient un effectif global de 7 553 travailleurs et 107 entreprises privées avec un effectif de 3 446 employés. Pourtant la wilaya dispose d'un foncier industriel non négligeable qui peut être mis à profit pour booster l'industrie locale pour peu que les investisseurs daignent s'y intéresser. En effet, ce tissu évalué à 458 ha est réparti sur 18 zones dont une zone industrielle à Oued Aïssi où est implantée notamment l'usine du groupe Novonordisk pour la production de médicaments antidiabétiques oraux notamment et qui est pour l'heure le seul investissement étranger dans la wilaya, une zone des dépôts toujours à Tizi Ouzou et zones d'activités. Le nombre de lots créés est de 1527 dont 938 affectés et parmi ces derniers 425 régularisés. En terme de projets 768 ont été positionnés sur ces zones, mais seulement 17% sont en activité, le reste est ou en cours de réalisation (29%) ou non lancé (54%). Il faut dire que les zones d'activité et industrielle de la wilaya de Tizi Ouzou sont restées jusqu'à récemment sans aucune viabilisation ce qui a dissuadé nombre d'investisseurs de s'y installer. Absence d'accès aménagés, d'électricité, d'eau, de gaz, de clôture…, sont entre autres manques relevés sur lesdites zones. En 2004, l'Etat a décidé de prendre les choses en main et 5 zones ont été inscrites par le ministère de l'industrie et de la promotion des investissements pour une réhabilitation. Il s'agit des zones de Draâ Ben Khedda, Tala Athmane, Boghni, Mekla et Azeffoun pour un montant global de plus de 339 millions de dinars. Mais la direction de l'industrie et des mines de la wilaya de Tizi Ouzou remarque que la viabilisation effectuée n'a pas été réalisée à 100%. Le déficit global enregistré par cette direction est d'environ 1,4 milliard de dinars. La zone de Fréha devait être incessamment réhabilitée pour un montant de 240 millions de dinars. Il est clair que tant que les zones d'activités de la wilaya demeurent non viabilisées il ne faut pas s'attendre à la ruée des investisseurs. Un producteur d'huile d'olive qui s'est installé dans la zone de Larbaâ Nath Irathen que nous avons rencontré au niveau de la Sogi, nous informe que la non-viabilisation de la zone est une véritable contrainte pour son activité : «moi, je travaille en hiver et quand il pleut, la piste qui mène vers l'huilerie est impraticable car elle devient boueuse et cela dissuade beaucoup de gens à venir presser leurs olives chez moi.» Un cas qui n'est pas le seul malheureusement.