L'astrologie est certainement la science la plus ancienne que l'homme ait inventée. Les plus anciens documents gravés – des os, sur lesquels ont été incisées des marques – sont des sortes de calendriers, sur lesquels les hommes préhistoriques notaient les saisons, pour suivre les migrations du gibier et la germination des plantes alimentaires. Il a dû observer, très tôt, le mouvement régulier de certains astres, notamment la lune, dont les croissances et les décroissances ont dû l'intriguer, puis l'ont aidé à confectionner les premiers calendriers. Pour découvrir le mouvement des autres planètes, il a fallu parvenir à un niveau de connaissances plus élevées. Mais dès les toutes premières observations, des liens ont dû être établis entre les astres et les événements qui se produisent sur la terre : non seulement les migrations animales et la croissance des plantes, mais aussi les saisons et, quand elles se produisaient, les catastrophes naturelles. De là à penser que les astres exercent une influence sur le monde et l'homme, il n'y a qu'un pas que l'homme primitif a très vite franchi. L'astrologie est née, ou du moins une forme primitive d'astrologie, fondée sur la croyance que les astres dirigent le monde et la destinée humaine. Le ciel étoilé a été aussi à l'origine des religions primitives, qui voyaient dans les astres des divinités auxquelles il fallait rendre un culte. On trouve une référence à ces cultes dans le Coran, à propos d'Abraham qui, avant d'opter pour le monothéisme pur, avait d'abord adoré la lune et le soleil. «Je tourne ma face vers Celui qui a créé les cieux et la terre, en adepte du monothéisme originel (h'anîf), je ne suis pas du nombre des polythéistes !» (Sourate 6, Les Bestiaux, versets 76-78).