Dans la culture musulmane, il a existé des traités célèbres comme ceux d'Ibn al-Baytar, d'Ibn al-Awâm ou de Abderrazak. On y trouve des considérations générales sur les plantes, ainsi que de nombreuses recettes agronomiques, l'un des plus anciens ouvrages est le kitâb al fîlah'a al-nabat'îya, (Le livre de l'agriculture nabatéenne)d'Ibn Wah'shiya. Cet ouvrage, qui date de 904-905 est à la fois un traité scientifique et un ouvrage d'occultisme. On y trouve, à côté d'informations techniques, un exposé des croyances superstitieuses sur l'agriculture. Ibn Wah'shiya a montré, entre autres, le rapport qui existe entre l'astrologie et les pratiques agricoles des hommes. Selon lui, si la plupart des peuples antiques ont adoré les astres, c'est pour se concilier la faveur des dieux dont ils espéraient des récoltes abondantes. Au VIe siècle (XIIe), Ibn al-A‘wwâm a rédigé un vaste traité d'agronomie, Kitâb al filah'a, (le Livre de l'agriculture). Il s'est inspiré, à certains endroits, d'Ibn Wah'shiya, mais en laissant de côté les superstitions et les considérations astrologiques. Ce traité, qui est d'une haute valeur technique, peut être considéré comme le plus grand ouvrage du Moyen-age dans la discipline et certains de ses aspects sont d'une grande modernité. Joignant la théorie à la pratique, il constitue une véritable encyclopédie des sciences de la terre. On y trouve une description détaillée des engrais naturels et des différents types de terre, les mille et un moyens de planter et de soigner un arbre.