On ignore à quelle époque l'homme a commencé à mesurer le temps, mais il a dû inventer des moyens pour se repérer, en se basant notamment sur des phénomènes terrestres, telle la succession des jours et des nuits, des saisons, des cycles de la végétation, des déplacements du gibier, etc. La lunaison ou temps qui s'écoule entre deux lunes consécutives, a dû servir à l'établissement des premiers calendriers. En 1950, l'archéologue belge, Jean de Heinzelin, découvre dans la région d'Ishango un os que les préhistoriens font remonter à 20000 ans : cet os, marqué de minuscules encoches aurait été une sorte de calendrier, servant à repérer, probablement, à partir de lunaison, les mois. D'autres systèmes ont dû exister, mais on n'en conserve pas les traces, comme l'entaille sur les arbres ou les bouts de bois, qui disparaissent sans laisser de traces sur les sites préhistoriques. En tout cas, on ne conserve, au Maghreb, aucun vestige qui aurait pu servir de calendrier durant les temps préhistoriques. On ignore si les Berbères, ayant «colonisé» l'Egypte, ont emprunté son calendrier, sachant qu'il est parmi les plus anciens du monde, puisqu'il date du cinquième millénaire.