1. Limiter l'agriculture aux seules zones cartographiées et potentielles (1 700 000 ha) du fait de leur localisation dans les hautes plaines, les Maadhers et Feidhs, ou recevant une irrigation complémentaire (épandage, pompage...), leur délimitation cadastrale est plus que nécessaire. - Procéder à la délimitation des terres agricoles par wilaya, sur la base d'images satellitaires multispectrales récentes et à haute résolution. - Procéder au cadastre des exploitations et au fichier foncier des terres. 2. Mettre un terme à la pratique des défrichements : - Mettre un terme à l'extension des labours au dépens des parcours par l'application de l'autorité de l'Etat et avec la participation des exploitants et leurs représentants professionnels. - Restituer les terres défrichées (857 500 ha) aux parcours en leur appliquant un programme de restauration. 3. Restaurer les parcours très dégradés : - Appliquer un programme prioritaire de restauration des parcours très dégradés dans leur faciès principaux (Alfa, Armoise, Sparte), à l'exemple de celui réalisé par le Hcds, particulièrement à l'Ouest et au Centre. Leur superficie a atteint 4 034 927,34 ha. 4. Alléger la pression exercée sur les parcours, actuellement de 5,65 ha/tête, soit par : - Une réduction des effectifs ovins et caprins (les parcours ne peuvent supporter plus de 4 millions de têtes), soutenue par un élevage hors-sol dans et hors-steppe avec un programme d'intensification fourragère dans les zones potentielles (irrigation permanente et d'appoint) et une alimentation complémentaire en concentré. - Le maintien des effectifs avec la responsabilisation des populations pastorales par le biais de leurs associations et des élus sur les dangers de l'évolution régressive du couvert végétal et la situation catastrophique qui en découle (désertification totale de la steppe), suscitant chez eux l'obligation de contribution dans la préservation et la restauration des parcours par un programme national de plantations pastorales, de mise en défens et l'application de rotation de pacage. Ce programme sera suivi d'un plan alimentaire complémentaire en concentrés. 5. La mise en place d'entités de gestion et de développement chargées de gérer l'espace pastorale et de développer les parcours. Ces entités devraient être dotées de moyens humains et matériels et d'un statut de souveraineté sur les territoires délimités, sous le patronage d'un organisme à l'exemple du Hdcs révisé dans son statut et ses prérogatives. La steppe en quelques chiffres - 51% des parcours ont une charge supérieure à 6 ha/tête. - 49% des parcours ont une charge inférieure à 4 ha/tête. - La charge moyenne couverte par la steppe est de 1 tête pour 5,65 ha, ce qui implique que la steppe ne peut supporter que 3 836 794,22 têtes. - Une importante régression du couvert végétal dépassant 50% (54,17% en 1996, statistiques Mara - 70,8 % en 2001, Hcds - 70 % en 2003 (Cnts) et 74,81 % en 2009, DGF - Asal, où la phytomasse est passée de 6 500 kg MS/ha en 1968 à moins de 1 000 kg MS/ha (seuls 1 337 575 ha fournissent plus de 1000 kg MS/ha). - Une réduction sérieuse de la production des écosystèmes steppiques, dont 15 millions d'hectares sont dégradés (70%), avec une biomasse moyenne de 453 kg MS/ha et produisant moins de 40 UF/ha/an (elle était supérieure à 120 UF/ha en 1970). Ce niveau de dégradation est évalué par les institutions à : - 70 % par le CNTS (2003), - En 199, la dégradation du couvert végétal naturel et la perte de production des écosystèmes steppiques : - Diminution de la production fourragère en 33 ans passant de 1,6 milliard d'UF sur 15 millions d'ha (soit 106 UF/HA) en 1968, à 1,5 milliard d'UF (soit 72,53 UF/HA) sur 21,66 millions en 2001). - Forte pression de la charge animale passée de 1,9 à 5,65 ha/1 équivalent ovin en moins de33 ans (1968 à 2001). - 55% par le ministère de l'Environnement, en 2005. - 74,81 par la DGF - Asal, en 2009 induisant un rythme de désertification de 20 000 à 40 000 ha/an (Cnts et Laboratoire de recherche sur les systèmes biologiques et la géomatique, Centre universitaire de Mascara). Les terres réservées à l'agriculture avoisinent 2 760 516,34 ha : - dont les terres cultivées en sec : 1 690 310,01 ha soit une augmentation par rapport à 1970 de 579 199,01 ha (52,65 %) ; - dont les cultures irriguées : 212 705,40 ha soit une augmentation de 63 704,60 ha (30 %) Les défrichements enregistrent 857 500,93 ha soit (80%) de la superficie cultivée en 1970. - La superficie cultivée ou labourée dépasse 2,5 millions d'ha. - Une dégradation par le labour de l'ordre de 4 % (des parcours).