Position n Les souscripteurs de l'Aadl ne décolèrent pas et refusent de partager la responsabilité du «désastre» causé par les autorités en charge du dossier. Rejetant l'invitation du directeur général de l'Aadl, Mohamed Khabache, l'association des souscripteurs du programme Aadl en 2001 refuse de participer à l'établissement de la liste des bénéficiaires des 4 000 logements restant au niveau de la wilaya d'Alger. Cette proposition soutenue par le ministère de l'Habitat, risque fortement de déplacer le conflit qui oppose les souscripteurs à l'Aadl vers les souscripteurs entre eux. «Si l'on a décidé d'impliquer les associations dans l'établissement de la liste des bénéficiaires, c'est parce qu'il y a des failles dans la procédure», a argué le représentant des souscripteurs au programme Aadl 2001 dans une conférence de presse. M. Ayachi a précisé que l'association n'adhérera à la préparation de la liste des bénéficiaires que si le ministre lui-même lui fait appel. Si cela se fait, cela signifiera que le ministre est incapable de prendre les choses en main, ajoute-t-il. «Si l'association est appelée à faire le travail du ministre, celui-ci n'a plus qu'à démissionner de ses fonctions», a enchaîné M. Ayachi. L'association des souscripteurs au programme Aadl 2001 va jusqu'à s'interroger sur les critères adoptés par le ministère de l'Habitat et l'Aadl pour arrêter la liste les bénéficiaires de ces logements. «La bombe va éclater, car il n'y a pas de critères de sélection. Il y a 4 000 logements pour plus de 10 000 souscripteurs.» Soupçonnant l'existence d'anomalies dans les procédures, M. Ayachi lance un appel au président de la République l'invitant à «ouvrir le dossier de l'Aadl en urgence, car le ministère de l'Habitat et l'Aadl travaillent de manière illégale». «Où sont les numéros des désistants ?», s'est interrogé le conférencier, avant d'affirmer avoir relevé «des cas de vente illégale du numéro de code». Le désarroi des souscripteurs au programme Aadl est d'autant plus important avec la réévaluation des prix de logements, qui s'est effectuée durant ces dix longues années d'attente. On précise que le prix d'un F3, par exemple, a doublé durant cette période. S'agissant du projet de construction dans le terrain des 14 hectares à Draria, le conférencier a rappelé que ce projet est destiné aux souscripteurs de 2001, vu qu'il est attribué par un donateur au nom de l'association.