Etude n A l'heure actuelle, plus de 3 000 projets de recherche relevant des Programmes nationaux de recherche (PNR) sont en cours de dépouillements. C'est ce que nous a révélé, hier, le Pr Ahcene Bouabdellah, directeur du laboratoire «Thermodynamique et Synthèses énergétiques» à la Faculté de physique (Usthb) de Bab Ezzouar, en marge de la 1re réunion de deux jours du Conseil national de l'évaluation de la recherche scientifique et du développement technologique (CNE), tenue au niveau de l'Unité de développement de l'énergie solaire (Udes) de Bou-Ismaïl (Tipasa). Notre interlocuteur, également président de cette nouvelle haute instance (CNE), nous a expliqué que «c'est une évaluation qui va se charger de dresser tous les bilans des activités de l'ensemble des secteurs qui travaillent dans le cadre des Programmes nationaux prioritaires (PNR), dégagés par rapport à la loi d'orientation sur la recherche scientifique et le développement technologique». Cette loi regroupe 39 Programmes nationaux qui impliquent 10 ministères, y compris celui de la Défense nationale en tant que partie prenante, «soit plus de 3 000 projets de recherche à l'heure actuelle sont en cours de dépouillements dans les offres de recherche», a-t-il ajouté. Pour sa part, le Pr Hafid Aourag, directeur général de la recherche scientifique et du développement scientifique, secrétaire permanent du CNE, nous a rappelé que cette structure autonome indépendante est en charge d'évaluer l'état de la recherche, qu'elle soit sectorielle ou multisectorielle et ce, outre l'évaluation des institutions, des chercheurs et de la politique de recherche nationale. «C'est la même chose que le Cnes (Conseil national économique et social). C'est une institution en charge de mettre en place des indicateurs pour l'Etat et le gouvernement sur l'état de la recherche en Algérie», a-t-il indiqué, précisant que le CNE est chargé de l'évaluation stratégique et du suivi des mécanismes d'évaluation de la politique nationale de recherche scientifique et de développement technologique, ainsi que les stratégies et les moyens mis en œuvre dans le cadre de cette politique et de proposer toute mesure visant le développement du potentiel scientifique national. «La priorité réside dans l'émergence à moyen terme d'une économie productive hors hydrocarbures diversifiée, axée sur une parfaite synergie Etat - Universités -Entreprises, qui doivent agir en interaction en coordination et en symbiose», cite un communiqué du CNE. L'ordre du jour des travaux portera, selon le même document, sur l'instauration de dispositifs et de mécanismes permettant d'atteindre les objectifs fixés par la loi 1998-2002, ainsi que le programme présidentiel 2010-2014 consacré à ce domaine. Une synthèse des travaux des 3 ateliers : «Evaluation et audit des centres et unités de recherche» ; «Mise en œuvre et évaluation du Système national de recherche (SNR)» et «Politiques et stratégies de mobilisation des compétences humaines», sera présentée cet après-midi à la clôture de cette 1re réunion.