Débrayage n Les paramédicaux ont entamé, hier, une grève illimitée pour protester notamment contre leur nouveau statut qui n'était pas à la hauteur de leurs attentes et pour revendiquer une augmentation salariale. Ils étaient près de 100 agents paramédicaux (agents techniques de la santé, anesthésistes, sages-femmes et brevetés) à se rassembler, hier, devant l'entrée du Centre Pierre-et-Marie-Curie, à l'hôpital Mustapha-Pacha à Alger. «La tutelle n'a montré aucune volonté pour le règlement de nos revendications légitimes», a affirmé, à Infosoir, le porte-parole du Syndicat algérien des paramédicaux (SAP) qui ne cache pas sa déception quant à l'indifférence du ministère de la santé et de la reforme hospitalière. «Tous unis pour une dignité, un statut et un salaire», peut-on lire sur les affiches accrochées à l'entrée du Centre Pierre-et-Marie-Curie. Les grévistes protestent contre leur nouveau statut. «Le statut publié au journal officiel n'est pas le nôtre», a indiqué le porte-parole du SAP, une manière d'expliquer la déception des agents de ce corps. Selon les explications de notre interlocuteur, le statut publié au Journal officiel n'est pas celui sur lequel se sont entendus la tutelle et les délégués des paramédicaux. Le décret exécutif n°11-121 portant statut particulier des fonctionnaires appartenant aux corps des paramédicaux de la santé publique a été publié dans le dernier Journal officiel, daté du 20 mars 2011. Le texte en question a pour objet de préciser les dispositions particulières applicables aux corps des paramédicaux ainsi que les conditions d'accès aux divers grades et emplois correspondants. Au total, 5 filières du secteur public sont concernées par ces nouvelles dispositions, à savoir, celle des soins, de la rééducation et de la réadaptation, des branches médicotechniques et médicosociales et, enfin, celles de l'enseignement et l'inspection pédagogique paramédicale. En plus du statut, les paramédicaux revendiquent une augmentation salariale de 150%. A une question sur la durée de cette grève, le représentant des paramédicaux a indiqué qu'elle est illimitée, tout en soulignant qu'un service minimum est assuré durant cette première semaine de débrayage. Le mot d'ordre de grève est largement suivi selon le représentant du SAP qui a évalué le taux d'adhésion au niveau national à environ 80%. Les grévistes indiquent que le mouvement de protestation continuera jusqu'à satisfaction totale de leurs revendications.