Restés sans électricité, sans gaz ou sans eau, soit les trois importantes sources de vie, les citoyens s?affolent et s?égarent allant même jusqu?à causer des émeutes aux conséquences imprévisibles dans la ville, au vu et au su de tout le monde. Cela s?est vérifié à maintes reprises avec les désolantes scènes de destruction causées dans les bourgades de l?Algérie d?en bas en cette torride saison estivale. Mais n?a-t-on jamais pensé que le citoyen victime peut aussi se vêtir du triste costume de citoyen responsable de sa propre destruction. Loin de tout moralisme «vindicatif», une ampoule de trop allumée ou des mètres cubes d?eau consommés en plus des normes requises mettent, de facto, les citoyens au box des accusés, contraints dès lors de payer cher l?addition. Les dernières recommandations du directeur général de la Sonelgaz en direction de la population l?exhortant à faire preuve de retenue dans la consommation de l?énergie, versent dans ce sens et le citoyen aura tout le temps de le vérifier, le cas échéant, à ses dépens. L?eau, l?électricité et le gaz sont trois sources de vie et personne n?a le droit de les faire «disparaître» par une lourde bêtise humaine. Sous d?autres cieux, les citoyens sont impliqués directement et sans fioritures dans la gestion de la cité en avançant des idées novatrices et faisant montre de civisme à toute épreuve. En Algérie, on a souvent mis la charrue avant les b?ufs. Sinon comment expliquer ce recours continuel à l?augmentation des prix de la consommation sans se soucier de moraliser le consommateur : le citoyen.