La Fédération nationale des personnels de l'éducation nationale (Fnpen), affiliée au Snapap, le Syndicat des travailleurs de l'éducation (Snte) et le Syndicat des travailleurs de l'éducation et de la formation (Satef) appellent à un débrayage de deux jours, les 25 et 26 avril prochains. Cette grève touchera, selon le président de la Fnpen, Laamouri Laghlid, tous les établissements scolaires à l'échelle nationale et sera suivie de rassemblements devant les 48 directions de wilaya de l'éducation. «Ce mouvement risque de se radicaliser si notre plateforme de revendications n'est pas prise en charge par la tutelle», a déclaré, hier, Laamouri Laghlid lors d'un point de presse au siège du syndicat à Alger. Le syndicaliste justifie le recours au débrayage par la dégradation de la situation socioprofessionnelle des enseignants et travailleurs de l'éducation. «Ils n'arrivent plus à subvenir à leurs besoins ou à ceux de leur famille vu la cherté de la vie dans notre pays, et ce, en dépit de la subvention de quelques produits alimentaires de première nécessité», a indiqué le président de la Fndem. «Il faudrait que la tutelle revoie la grille salariale des travailleurs du secteur dont le pouvoir d'achat ne cesse de se dégrader d'une année à l'autre», a-t-il ajouté. Les revendications de ces syndicats se résument en quatre points principaux : la révision du statut particulier des travailleurs de l'éducation, la révision du régime indemnitaire, la révision de la loi portant sur le logement social ainsi que le dossier des œuvres sociales. Abordant le dossier des œuvres sociales du secteur, Laamouri Laghlid insistera sur la formule de la désignation de représentants pour siéger à la commission nationale chargée de la gestion de ces œuvres. Une option appuyée aussi par le Satef et le Snte. «C'est la meilleure façon de garantir la transparence», soutient le président de la fédération. Ce dernier suggère, par ailleurs, «la suppression de l'article 87 bis de la loi 90-11, qui est en contradiction totale avec la disposition 3 de la même loi». Par ailleurs, le Snte estime, pour sa part, que «le recours à la grève constitue l'unique moyen en réponse au mutisme affiché jusque-là par la tutelle à l'égard des fonctionnaires et des problèmes qu'ils rencontrent». Le secteur de l'éducation nationale risque ainsi d'être totalement paralysé à partir de la semaine prochaine, suite aux appels successifs à la grève lancés par plusieurs syndicats du secteur. En effet, le Cnapest, le Snapest et l'Unpef ont déjà appelé il y a quelques jours à une grève de trois jours par semaine, reconductibles pour protester contre l'indifférence de la tutelle face à leurs revendications.