La fédération, dont l'action est soutenue par le Satef et le SNTE, n'écarte pas la poursuite du débrayage jusqu'au 27 avril en guise de soutien aux autres syndicats du secteur. L'appel du Cnapest et de l'Unpef à trois jours de grève à compter du 25 avril prochain ne cesse de faire des émules. Après le Snapest, c'est au tour de la fédération nationale des travailleurs du secteur de l'éducation nationale, affiliée au Snapap – aile Felfoul –, d'annoncer une grève nationale de deux jours suivie de sit-in devant les différentes Directions de l'éducation nationale. L'annonce a été faite hier lors d'un point de presse tenu au siège du Snapap à Bab-Ezzouar par le président de cette fédération. “L'objectif de cette conférence de presse est d'annoncer une grève nationale de deux jours les 25 et 26 avril prochains”, souligne d'emblée Belamouri. Il précisera que le deuxième jour du débrayage, à savoir le 26 avril, sera également marqué par des sit-in devant les Directions de l'éducation à travers tout le pays. Abordant les motifs ayant poussé la fédération à user du droit de grève, Belamouri abordera, pratiquement, les mêmes justificatifs que ceux déjà avancés par les autres syndicats du secteur. Il citera en premier lieu “les innombrables contradictions et insuffisances recensées dans le statut particulier des travailleurs de l'éducation, notamment la promotion, la classification et la désignation à des postes de responsabilité”. La fédération nationale des travailleurs du secteur de l'éducation revendique également la révision de la loi portant critères et conditions d'accès aux logements sociaux “de façon à ouvrir l'accès à cette formule aux cadres dont le salaire dépasse les 25 000 Da, car ces derniers ne peuvent se permettre les autres formules plus coûteuses”. Le conférencier enchaînera en estimant qu'il est plus judicieux de prendre en considération, dans toute augmentation salariale la valeur du dinar. Il proposera dans la foulée “l'octroi de nouvelles primes aux travailleurs de l'éducation telle l'IATC”. Abordant le dossier des œuvres sociales du secteur, l'orateur insistera sur la formule de la désignation de représentants pour siéger à la commission nationale chargée de la gestion de ces œuvres que le Satef et le SNTE appuient aussi. “C'est la meilleure façon de garantir la transparence”, soutient le président de la fédération. Ce dernier suggère, par ailleurs, “la suppression de l'article 87 bis de la loi 90-11, qui est en contradiction totale avec la disposition 3 de la même loi”. Le conférencier achèvera son point de presse en revenant sur le dernier discours du président de la République qu'il qualifie de “positif”.