Assurance n «Le blé dur est disponible. Les approvisionnements sont réguliers, que ce soit en termes d'importation ou de distribution aux semouliers.» C'est ce qu' a déclaré, hier, Rachid Benaïssa en marge des 9es journées des sciences vétérinaires à l'Ecole nationale supérieure vétérinaire d'Alger. Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural a écarté toute possibilité «d'une probable crise de la semoule» dans les prochains mois. «L'approvisionnement est assuré», a-t-il affirmé, en réponse à certains titres de la presse nationale qui ont estimé que «la semoule risque de manquer sur le marché cet été, période durant laquelle la consommation de ce produit augmente sensiblement». Interrogé sur les prévisions de la production céréalière, le ministre a dit : «Nous nous attendons cette année à une très bonne récolte de blé dur.» Concernant la pomme de terre, le ministre a estimé que la production a augmenté durant cette période de soudure (intersaison) par rapport à la même période de l'année précédente. «Ce fait saillant n'a pas été signalé par les médias», a fait remarquer M. Benaïssa. Ce dernier a annoncé également que «la production de la pomme de terre durant cette nouvelle saison, qui a débuté cette semaine, sera meilleure». Selon lui, ce résultat a été atteint grâce aux différents dispositifs mis en place, ainsi qu'à l'élargissement de la productivité et la mise en place du système de régulation. Le but majeur, étant pour lui, de stabiliser les prix de ce produit sur le marché. Quant à l'impact du stress hydrique sur le rendement, le ministre a reconnu : «C'est vrai que dans certaines zones, il y a un stress hydrique qui va, inéluctablement, influer sur les rendements.» Ceci concerne notamment certaines zones pastorales du pays, surtout à l'Ouest, où il y a eu un manque de pluie. Par conséquent, poursuit-il, «les céréales vont certainement subir un grand coup». Ce qui le fera penser au rôle que doivent jouer les céréaliers pour éviter le pire. «Il y a quelque temps, nous avons incité les céréaliers à s'organiser pour apporter des irrigations d'appoint.» Certains céréaliers ont appliqué ces mesures, d'autres n'ont pas pu, faute d'équipements nécessaires. Le ministre prévoit, par ailleurs, le lancement du recensement agricole en 2012 en attendant les résultats élaborés lors du recensement de l'année en cours. Interrogé sur certaines maladies pouvant menacer le cheptel, Benaïssa dira : «La viande est de qualité, ceci dénote que le cheptel est en bonne santé.» Toutefois, il a expliqué qu'il y a tout un programme de lutte contre ce phénomène, notamment par le biais des vaccinations et des dépistages de certaines maladies transmissibles. «Les vétérinaires doivent répondre aux besoins des éleveurs et accompagner l'évolution de la production animale», a suggéré le ministre. «La production animale représente 50% de la production agricole», a-t-il conclu.