Nous nous attendons à une «bonne année en blé dur, satisfaisante en blé tendre et difficile en orge», a déclaré le ministre de l'Agriculture et du Développement rural. Toutefois, le premier responsable du secteur explique qu'il y aura «une meilleure visibilité dans les prochaines semaines». «Il y a eu des pluies qui ont touché surtout les zones agropastorales, mais c'est difficile de dire comment va réagir la végétation», a-t-il encore expliqué. A la question de savoir si l'Algérie va encore importer des céréales cette année, M. Benaïssa a expliqué que «plusieurs facteurs peuvent orienter notre comportement». «Ce ne sont pas des mathématiques», a-t-il précisé. Ainsi, il a affirmé que l'Algérie va recourir à une importation d'appoint en fonction de la production nationale et des besoins du marché intérieur. Interrogé sur les répercussions de la sécheresse, qui sévit actuellement dans certaines régions de l'Europe du Nord, sur les prix des céréales sur le marché mondial, le ministre a admis que «l'Algérie subit l'enchérissement des prix sur le marché mondial, mais nous allons faire en sorte pour que ce soit le moins lourd possible». Tout en soulignant que l'Algérie dispose d'un stock suffisant, M. Benaïssa, qui s'exprimait hier lors d'un point de presse en marge de la réunion trimestrielle d'évaluation des contrats de performance, a rassuré que le marché local ne connaîtra pas de perturbation en approvisionnement. Il a réaffirmé que le marché est «bien approvisionné en semoule et en farine». Dans ce sillage, et pour réduire encore la facture d'importation de céréales, le ministre a appelé les transformateurs des produits céréaliers à participer à l'amélioration de la production céréalière nationale. Sur un autre plan, il a annoncé qu'en prévision du mois de ramadan, des opérations d'achat et de stock de viandes ovines ont déjà commencé pour réguler le marché national durant cette période. «Les stocks sont en train de se constituer. C'est la première fois en Algérie que des opérateurs recourent au stockage de la viande ovine issue de la production nationale. Beaucoup d'éleveurs ont importé des têtes pour l'engraissement et cela est en constante augmentation. Il y a déjà un métier qui est en train de se mettre en place», a-t-il indiqué.