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Histoires vraies
Oui, madame, c'était elle
Publié dans Info Soir le 26 - 04 - 2011

Résumé de la 3e partie n Hermann Ropp tient à accompagner la jeune fille blessée à l'hôpital...
Il ne les quitte pas non plus lorsque deux brancardiers saisissent la civière pour la monter au premier étage de l'hôpital.
«Tu m'attends... Hein, tu m'attends ? Je redescends...» dit-il au chauffeur de l'ambulance.
Une heure, le jeune soldat reste au chevet de la jeune fille. Le temps de découvrir qu'elle est jolie et, lorsqu'un infirmier soulève ses paupières, qu'elle a des yeux noisette, le temps de découvrir aussi que le nerf optique a peut-être été sectionné, et que son bras est probablement perdu.
Le temps d'apprendre enfin, tant bien que mal, qu'elle s'appelle Rose, qu'elle est née à Courtrai en Belgique et qu'elle a été blessée au moment où la colonne de réfugiés traversait le village.
Quand Rose reprend connaissance, Hermann Ropp se lève déjà, prêt à partir. Là-bas dans le village, le premier bataillon de Strosstruppen va bientôt se remettre en marche. En bas, l'ambulance klaxonne et s'impatiente.
Hermann Ropp n'a qu'une minute pour dire à cette jeune aveugle qui revient doucement à elle pour dire... mais pour dire quoi ? Comme si on pouvait résumer en un mot tout ce qu'il vient de comprendre. Alors il lui prend la main, la serre très fort :
«Verzeihung... dit-il. Verzeihung...»
«Verzeihung.» Cela veut dire «Pardon».
La mère ne le voit pas s'en aller. Mais le père, presque sanglotant, se cramponne à son bras et le remercie.
Quelques jours plus tard, devant Dunkerque, le soldat Hermann Ropp, dégoûté de la guerre, se constitue prisonnier.
Depuis son camp de prisonniers en Angleterre, Hermann Ropp voit la victoire changer de camp. Les chars plus gros qu'au début de la guerre, repartent dans l'autre sens. Les avions, plus nombreux, plus rapides et plus lourds, lâchent par myriades des bombes énormes qui tuent désormais des jeunes filles allemandes. Les canons tonnent sous d'autres cieux. Manches retroussées, les soldats alliés – avec dans les yeux la fierté de la victoire – entrent en Allemagne. Mais pour Hermann Ropp la guerre n'a fait qu'une victime : la jeune blessée dans l'église près de Béthune. Il ne l'a pas oubliée. A-t-elle survécu ? Qu'est-elle devenue ? Où est-elle ?
En 1945, libéré, il retourne dans son pays à Bichfield, sur le Lutterbach en Westphalie.
De la maison il ne reste plus grand-chose. Et de la famille moins que rien : un de ses frères est mort avec la belle Wehrmacht dans la plaine russe. L'autre est prisonnier dans l'Oural. Le docteur Ropp, l'ancien nazi qui croyait au miracle allemand, terré dans ses ruines, n'est que l'ombre de lui-même.
Hermann Ropp décide alors de quitter l'Allemagne pour réaliser le projet qu'il avait formé dans le camp où il était prisonnier : retrouver la jeune Belge. D'elle il ne sait rien, sinon qu'elle s'appelle Rose et qu'elle vivait à Courtrai.
Muni de faux papiers, il franchit la frontière et gagne Courtrai où il vivote pendant trois semaines. Un jour, il finit par apprendre que Rose n'est jamais revenue en Belgique, mais qu'elle est vivante et réside quelque part en France avec sa famille.
Hermann Ropp franchit le soir même la frontière franco-belge.
«Connaîtriez-vous dans la région une jeune fille brune, aveugle avec un bras en moins ?
— Non... Ma foi non...»
Pendant trois mois, il va la chercher ainsi, errant de village en village, faisant n'importe quel travail pour vivre, jusqu'au jour où il retrouve la trace de la jeune fille à Neufchâtel.
A suivre
Pierre Bellemare


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