Accord n Les factions palestiniennes, dont les rivaux Fatah et Hamas, ont mis un terme à la division entre la Cisjordanie et Gaza en ouvrant la voie à des élections dans un an. Des représentants de 13 groupes ainsi que des personnalités indépendantes ont signé l'accord après des entretiens avec des responsables égyptiens dont le chef des renseignements Mourad Mouafi. Outre le Fatah au pouvoir en Cisjordanie et le Hamas qui contrôle Gaza, le Jihad islamique, le Front populaire de libération de la Palestine, le Front démocratique de libération de la Palestine ou le Parti du peuple palestinien l'ont également ratifié. Des entretiens entre le président Mahmoud Abbas, chef du Fatah, et le chef du mouvement islamiste Hamas Khaled Mechaal, étaient attendus hier dans la soirée. Tous deux se trouvent au Caire mais n'ont pas signé personnellement l'accord. Ils participeront ce mercredi à une cérémonie officielle en présence du chef de la Ligue arabe Amr Moussa, du ministre égyptien des Affaires étrangères Nabil al-Arabi et de M. Mouafi. L'accord prévoit la formation d'un gouvernement d'indépendants pour préparer des élections présidentielle et législatives simultanées dans un délai d'un an. «L'accord entre le Hamas et le Fatah inquiète les Israéliens», a déclaré le chef du gouvernement israélien, Benjamin Netanyahu, appelant M. Abbas à renoncer à cet accord. Mais M. Abbas a rétorqué qu'Israël ne voulait «pas d'une réconciliation interpalestinienne dans la mesure où l'Etat hébreu profite de la division entre les Palestiniens». «Il n'y a pas de garanties pour que l'accord, qui a beaucoup d'ennemis, soit un succès. Il y a des tentatives, de la part de plusieurs parties, pour porter atteinte à l'accord», a déclaré M. Abbas à la presse. «Nous formerons un gouvernement de technocrates et nous n'allons pas demander au Hamas de reconnaître Israël», a-t-il ajouté. Un haut responsable du Fatah a assuré que M. Abbas et l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) continueraient de suivre le dossier des négociations de paix pour le moment dans l'impasse. «Le rôle du gouvernement se limitera aux questions administratives concernant la vie des Palestiniens à Gaza et en Cisjordanie», a déclaré Azzam al-Ahmad, chef de la délégation du Fatah au Caire. «Mais toutes les questions politiques, y compris les négociations du processus de paix, resteront de la responsabilité de l'OLP». L'accord interpalestinien prévoit la création d'un Haut Conseil de sécurité, en vue de la future intégration des unités de sécurité des différents mouvements dans une force de sécurité «professionnelle» unique, d'une commission électorale et la libération de détenus du Fatah et du Hamas. Après la signature, les deux parties s'attelleront à la constitution d'un exécutif transitoire, pour remplacer les gouvernements de Salam Fayyad pour l'Autorité palestinienne et d'Ismaïl Haniyeh pour le Hamas. La chef de la diplomatie américaine Hillary Clinton s'est entretenue séparément avec MM. Fayyad et Netanyahu au sujet de la réconciliation palestinienne, a annoncé hier le département d'Etat. R. I. / Agences