Résumé de la 42e partie n Adolf Beck est condamné. Mais son avocat découvre que Smith, auquel on l'identifie, était circoncis, alors Beck n'est pas Smith. On lui accorde la liberté provisoire. Le 15 avril 1904, alors que adolf Beck se trouve dans la Tottenham Court Road, où il habite, une femme se précipite vers lui. — Escroc ! Rends-moi mes bijoux ! L'homme manque de se trouver mal : le cauchemar reprend. Il s'enfuit, épouvanté, mais la femme le poursuit et, un policier l'inspecteur Ward, lui barre la route et le conduit au commissariat de Paddington. L'accusatrice de Beck s'appelle Pauline Scott. En fait, elle a déjà porté plainte contre l'homme – un quinquagénaire grisonnant – qui s'est emparé de ses bijoux, après lui avoir promis une place de gouvernante chez lui. L'inspecteur Ward a aussitôt pensé à Beck qui aurait ainsi repris ses mauvaises habitudes ; il a conduit la femme au restaurant où Beck prend ses repas, mais elle ne l'a pas identifié, il l'a emmenée ensuite devant l'immeuble où habite Beck et lui a demandé de le surveiller. Beck est sorti et elle l'a reconnu. Au commissariat de police, Beck est effondré. «Je suis innocent ! C'est le sort qui s'acharne sur moi !» Mais le sort va s'acharner davantage sur lui, quand la presse londonienne annonce la nouvelle arrestation de Beck : «l'escroc pris de nouveau !» Quatre femmes se présentent au commissariat et affirment avoir été également escroquées par un homme aux cheveux grisonnants. On les conduit, l'une après l'autre, dans la cellule où se trouve Beck et elles s'écrient : — C'est bien lui ! Beck, vaincu, impuissant, se met à pleurer, comme un enfant : — Je vous supplie de me croire, au nom du Tout-Puissant : je n'ai rien fait de ce qui m'est reproché ! Je suis innocent ! Mais personne ne veut le croire. Le 27 juin 1904, il se retrouve de nouveau devant la court «old Bailey». Ce n'est plus maître Gil qui le défend, Beck n'ayant plus les moyens de lui régler ses honoraires, mais un avocat commis d'office, qui ne prend que 4 jours pour prendre connaissance du dossier. Il interroge Beck mais celui-ci, sous le coup d'une violente émotion, ne lui apporte pas d'informations susceptibles de le tirer d'affaire. Les victimes sont interrogées et elles affirment reconnaître en Beck l'homme qui a abusé de leur confiance, quelques-unes laisseront planer de légers doutes mais ils ne suffiront pas à innocenter Beck. «C'est bien son allure, ses cheveux, ses yeux ! On ne peut pas se tromper, quand on a eu affaire à lui» Tout laisse croire qu'il sera condamné. Mais le président du Tribunal, le juge Grantham, a des doutes et se demande si Beck n'est pas l'objet d'une grave erreur judiciaire. Il sait qu'il existe des sosies et que des confusions peuvent se produire. Il s'abstient de rendre la sentence, attendant un complément d'information. (A suivre...)