Résumé de la 10e partie n Adolf Beck est condamné à 7 ans de prison. Mais voilà que son avocat découvre que Smith, auquel on l?identifie, était circoncis, alors que lui ne l?est pas. On lui accorde la liberté provisoire. Le 15 avril 1904, alors qu?il se trouve dans la Tottenham Court Road, où il habite, une femme se précipite sur lui. ? Escroc ! Rends-moi mes bijoux ! L?homme manque de se trouver mal : le cauchemar reprend. Il s?enfuit, épouvanté, mais la femme le poursuit et un policier, l?inspecteur Ward, lui barre la route et le conduit au commissariat de Paddington. L?accusatrice de Beck s?appelle Pauline Scott. En fait, elle a déjà porté plainte contre l?homme ? un quinquagénaire grisonnant ? qui s?est emparé de ses bijoux, après lui avoir promis une place de gouvernante chez lui. L?inspecteur Ward a aussitôt pensé à Beck qui aurait ainsi repris ses mauvaises habitudes. Il a conduit la femme au restaurant où Beck prend ses repas, mais elle ne l?a pas identifié, il l?a emmenée ensuite devant l?immeuble où habite Beck et lui a demandé de le surveiller. Beck est sorti et elle l?a reconnu. Au commissariat de police, Beck est effondré : «Je suis innocent ! C?est le sort qui s?acharne sur moi !» Mais le sort va s?acharner encore plus sur lui, les heures suivantes, quand la presse londonienne annonce la nouvelle arrestation de Beck. «L?escroc pris de nouveau !» Quatre femmes se présentent au commissariat et affirment avoir été également escroquées par un homme aux cheveux grisonnants. On les conduit, l?une après l?autre, dans la cellule où se trouve Beck et elles s?écrient : «C?est bien lui !» Beck, vaincu, impuissant, se met à pleurer comme un enfant. ? Je vous supplie de me croire, au nom du Tout-Puissant : je n?ai rien fait de ce qui m?est reproché ! Je suis innocent ! Mais personne ne veut le croire. Le 27 juin 1904, il se retrouve de nouveau devant la cour Old Bailey. Ce n?est plus maître Gil qui le défend, Beck n?ayant plus les moyens de lui régler ses honoraires, mais un avocat commis d?office qui ne s?octroie que quatre jours pour prendre connaissance du dossier. Il interroge Beck mais celui-ci, sous le coup d?une violente émotion, ne lui apporte pas d?informations susceptibles de le tirer d?affaire. Les victimes sont interrogées et elles affirment reconnaître, en Beck, l?homme qui a abusé de leur confiance ; quelques-unes laisseront planer de légers doutes, mais ils ne suffiront pas à innocenter Beck. «C?est bien son allure, son visage ! On ne peut pas se tromper quand on a eu affaire à lui.» Tout laisse croire qu?il sera condamné. Mais le président du tribunal, le juge Grantham, a des doutes et se demande si Beck n?est pas l?objet d?une grave erreur judiciaire. Il s?abstient de rendre la sentence, attendant un complément d?information. (à suivre...)