Le film La guerre est déclarée de la Française Valérie Donzelli, oeuvre en partie autobiographique sur un homme et une femme aux prises avec le cancer de leur très jeune fils, présenté jeudi soir à Cannes en ouverture de la 50e Semaine de la Critique, a été acclamé debout. Le film raconte sur un ton sensible, mais sans pathos, le combat que mène un couple de jeunes parents, Roméo et Juliette, confrontés à l'annonce de la tumeur au cerveau de leur nourrisson. L'histoire s'inspire très largement de la vie de Valérie Donzelli et de Jérémie Elkaïm, qui jouent d'ailleurs leurs propres rôles. Le récit couvre plusieurs années de cette lutte où se mêlent évidemment tristesse, mais aussi joie de vivre, amour et rires. Le spectateur navigue effectivement entre rires et larmes, tout au long de la durée du film (1h 40) qui se veut surtout une célébration de la vie et de l'amour. En présentant ce film avant la projection, le délégué général de la Semaine, Jean-Christophe Berjon, avait salué «un film d'une forme des plus singulières et des plus enthousiasmantes». La Semaine de la Critique, sélection parallèle dédiée à la découverte de nouveaux talents avec uniquement de premiers et seconds films, présentera 7 longs métrages et 11 courts métrages pour sa cinquantième édition.