En fait, les Français ont déjà commencé à rompre la paix quelque temps plus tôt, en fauchant, pour s'approvisionner en fourrage, des moissons de tribus sous la protection d'Abdelkader. Avec le détournement des tribus, c'est la reprise des hostilités. La bataille a lieu à la Macta, le 28 juin 1835. Les Français, pourtant mieux armés, vont subir une grande défaite. Le gouverneur général D'Erlon est rappelé et Trézel est remplacé par le général d'Arlanges, le maréchal Clauzel est envoyé à Alger. Il lance une expédition contre Mascara, la capitale d'Abdelkader et la prend le 6 décembre 1935. On croyait qu'avec cette prise, c'en était fini de l'autorité du jeune souverain : il n'en fut rien, Les Français ignoraient la volonté et surtout la ténacité du jeune homme, qu'une bataille perdue ne décourageait pas. Abdelkader ne rend pas les armes. Le maréchal Clauzel va prendre d'autres villes après Mascara — tlemcen et Médéa —, mais il les évacue par la suite et Abdelkader les réoccupent. Des opposants se dressent de nouveau devant Abdelkader et des partisans l'abandonnent, mais il ne se décourage pas pour autant et continue le combat, harcelant l'ennemi, ne lui donnant aucun moment de répit. Il va progressivement reconstruire son autorité et fonder une autre capitale, Tagdemt.