Dispositif n Afin de réduire le nombre d'accidents de la route, souvent dus à la vétusté des véhicules, la direction des transports, ainsi que le nouveau code de la route imposent aux chauffeurs de taxi une nouvelle réglementation. Dans le cadre d'un projet de loi relatif à l'organisation de la profession de chauffeur de taxi, il a été établi une circulaire comportant un cahier des charges que tout candidat à l'exercice de cette profession doit désormais approuver. Selon le représentant de l'Union nationale des chauffeurs de taxi (Unct), Aït Brahem Hocine, les directions des transports des wilayas ont été destinataires du projet de loi en question pour porter leur avis avant de le retourner au ministère des Transports. Selon les informations reprises par la presse, le cahier des charges détermine l'âge du véhicule, ses dimensions (longueur et sa largeur), son état et celui de son conducteur. Dans les nouveaux textes, l'âge du véhicule est limité à vingt ans. Mais si le chauffeur veut changer son véhicule par un autre, ce dernier doit avoir moins de trois ans d'âge. De même que pour le nouveau postulant à la licence de taxi. Cela dit, «sur les 80 000 véhicules que compte le parc taxi national, près de 80% risquent de se voir interdire de travailler dans le chapitre taxi», a révélé récemment le quotidien arabophone Echourouk. Le parc taxi en Algérie est, en effet, l'un des plus vieux, tel que le démontrent les dernières statistiques effectuées par le ministère des Transports, et la catégorie collectif est la plus touchée. Un tiers (33,35%) des véhicules taxis individuels en Algérie ont moins de cinq ans, tandis que pour les taxis collectifs urbains, cette catégorie représente 18,53%, selon les mêmes statistiques. Les taxis interurbains de moins de cinq ans représentent 4,90% et interwilayas 5,91%, précise la même source. Dans la tranche allant de 5 à 9 ans, le taxi individuel constitue 26,79%, contre 17,97% pour le taxi collectif urbain, 10,38% pour l'interurbain et 9,54% pour l'interwilayas, détaille le ministère de tutelle. En revanche, les taxis interwilayas de 20 à 29 ans, représentent 33,53%, contre 28,13% pour les taxis interurbains et 22,21% pour les taxis collectifs urbains. Parmi les nouveautés, un parc automobile réduit avec la possibilité de location de véhicules, ces nouvelles dispositions prévues dans l'arrêté du 28 septembre 2009 modifiant l'arrêté du 8 août 1993 réglementant le transport par taxi. Ce projet de loi est, donc, censé apporter des améliorations en matière de sécurité routière et assurer plus de confort aux usagers. Il est cependant rejeté par la corporation des chauffeurs de taxi, qui affichent leur scepticisme quant à l'application de cette loi. Mais une question reste posée : pour quelle raison la corporation ne veut-elle pas adhérer à ce projet ?