Résumé de la 4e partie Antoni est arrêté et emprisonné. Cette fois, l?aventure est bien finie. Mais il ignore qu?un miracle est encore possible. L?idée de faire inculper Antoni n?est pas mauvaise? Cela permettrait de le garder à Londres au moins quelque temps. Hélas, nous sommes vendredi soir. Tous les magistrats sont en week-end. Et seul un magistrat peut délivrer un mandat d?amener en bonne et due forme. Lundi il sera trop tard, le bateau aura levé l?ancre. L?homme ne désespère pas pour autant. Et le travail qu?il accomplit en quelques heures est remarquable. D?abord, en sortant du commissariat, il annonce aux journalistes que l?on fait obstruction à la plainte qu?il veut déposer et que la justice anglaise ne veut pas faire son devoir. Alléchés, les journalistes ne le quittent plus d?une semelle. Ensuite, il arrive à prendre contact avec un avocat et à faire déposer une plainte en bonne et due forme contre Antoni Klimowicz pour le vol de dix livres. L?avocat en question se prend au jeu et fait sortir de sa campagne le magistrat compétent? L?histoire prend, en deux ou trois heures, l?allure d?une affaire d?Etat ! L?ambassade polonaise envoie des protestations. Le Foreign Office y répond? Churchill est mis au courant. Bref, ça monte, ça monte? pour en arriver à ce que voulait notre homme : un mandat d?amener contre Antoni Klimowicz. Bien entendu, personne n?est dupe. Ni les Anglais ni les Polonais. Mais du moment qu?il y a plainte. Du moment que l?administration anglaise est en route, plus rien ne l?arrêtera? Et c?est ainsi que s?achèvera la guerre des six jours d?Antoni Klimowicz : à l?abordage ! Le 31 juillet 1954, le destroyer «Obsurate» accompagne les dix vedettes de la police chargées d?encercler le cargo polonais. John Nott Bower, le chef de Scotland Yard, escalade l?échelle de corde. Il a un mandat de perquisition du navire et sa mission officielle est de mettre la main sur un voleur réfugié à bord. Le capitaine refuse. L?ambassade proteste? Mais jusqu?à plus ample informé, la Tamise fait partie des eaux territoriales britanniques. Trente hommes de Scotland Yard attendent l?autorisation de fouille. Ils n?ont pas d?armes, ils ne menacent pas, mais ils ont l?air de gens décidés à attendre le temps qu?il faudra? Le capitaine jette un regard désespéré à l?ambassadeurs polonais? Celui-ci «s?étrangle» dignement d?impuissance et baisse les bras. Les trente policiers se ruent à la fouille. Antoni Klimowicz est découvert, enfermé à clef dans une cabine. De son propre aveu, il n?y croyait plus. Il espérait reprendre suffisamment de forces pour tenter de s?échapper en mer, quitte à en mourir. Au lieu de cela, une fois remis de ses émotions, il est présenté devant un tribunal de simple police, où un juge parfaitement digne lui octroie une amende et un mois de prison avec sursis, pour avoir volé dix livres à un citoyen britannique ! Depuis 1954, Antoni a pris l?habitude de voir écrire son prénom avec un Y.