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Histoires vraies
Le premier crime du monde (2e partie)
Publié dans Info Soir le 21 - 05 - 2011

Résumé de la 1re partie n Une nouvelle se répand dans la ville de Hammerfest : «Le nain est mort et la fortune dont il avait la garde a disparu..»
Etendu sur la neige immaculée, le gardien du trésor de la tribu fait une tache de sang. Il a été égorgé et éventré comme un ours. Son visage, plat et grimaçant, raconte la douleur et la surprise d'un homme, tué en plein sommeil.
Ronson, qui en est à son dixième voyage, comprend le langage des Lapons. Il connaît même le chef de cette tribu : un chasseur redoutable, vieux et malin, aux jambes torses, au visage si ridé et si jaune qu'on le croirait de cire. Il porte le nom de Kapick.
«Qui a fait ça, chef ?
— Personne ne tue chez nous. Jamais.
— Je sais. Tu crois que c'est un Blanc ?
— Je le voudrais bien, l'Américain, mais j'ai peur. Les hommes de ma tribu pensent qu'il s'agit de l'un des nôtres...
— Un Lapon ?
— Oui, un Lapon, de la tribu voisine.
— Pourquoi le pensent-ils ? Depuis que je vous connais, je sais qu'aucun de vous ne prendrait la vie d'un homme.
— Celui-là est différent, l'Américain. Tu l'as peut-être vu déjà, les autres saisons. Il se nomme Nadouk... Nadouk le géant. Il est grand et féroce. Il n'est pas comme nous. Tout le monde le connaît sur le plateau. C'est un téméraire, un fou... Quand il attaque un ours, il enfonce son poing dans la gueule de l'ours, et de l'autre il l'éventre... Il est d'une grande force, et presque grand comme toi.»
Ronson connaît l'individu, en effet. Sa taille relativement haute le fait passer pour un géant parmi son peuple.
Nadouk n'a ni femme ni enfant et il aime boire l'alcool que l'on vend à Hammerfest. Ronson l'a souvent vu, ivre mort, se traînant dans les rues enneigées, avec son bonnet extraordinaire. Un bonnet fait de la dépouille d'un oiseau, appelé loom. La tête de l'oiseau dépassant au milieu du front, et les ailes recouvrant les oreilles. Sous cette étrange coiffure, deux yeux ronds et noirs, une bouche énorme et lippue.
Jusqu'à présent, Nadouk n'avait fait que se distinguer par des exploits de chasseur, des bagarres avec ses chiens et ses soûlographies gigantesques...
Ronson est étonné tout de même.
«Nadouk est fou, comme tu dis, mais il n'a jamais volé, et encore moins tué.
— Mes hommes ont vu qu'il était parti cette nuit. Et sa tribu l'a confirmé. Il a pris quatre rennes, les plus rapides, et plusieurs outres d'huile de phoque, pour la boisson. C'est donc qu'il veut aller loin, vers un port de Norvège, pour vendre les fourrures.
— Alors il faut prévenir les policiers, cet homme a ruiné ta tribu.
— Tu peux le faire si tu veux, l'Américain. Nous, nous allons le prendre en chasse. Il doit mourir. C'est un mauvais exemple pour toutes les tribus. Vois-tu, notre vie a changé depuis que nous faisons commerce. Le Lapon est devenu cupide. Il ne se contente plus de la graisse et de l'huile de phoque, il veut l'or que tu amènes ici. Pour la première fois de notre mémoire, un Lapon a tué son frère pour cela. Il ne doit plus vivre, nous devons le chasser comme un loup enragé et affamé.»
Le chef a parlé. Ronson, lui, va prévenir la police norvégienne. Et les policiers eux aussi décident d'entamer la chasse à l'homme. Car eux aussi veulent un exemple. La paisible cité de Hammerfest n'a jamais connu cela. La hausse folle du prix des zibelines, provoquée par la coquetterie des femmes de Berlin, de Londres, de New York ou de Paris, a déjà suffisamment troublé l'existence des 2 000 citoyens, pêcheurs tranquilles et accueillants. (A suivre...)


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