L'anesthésiste-réanimateur fait partie du corps paramédical. Il est considéré comme le collaborateur du médecin dans les blocs opératoires et obstétricaux. Ce corps observe des journées de protestation, depuis quelques semaines. «Nous organisons des journées de protestation deux fois par semaine, tous les lundi et mercredi», nous dit le porte-parole de ce corps médical. Un statut particulier, une couverture juridique et la création d'une école nationale auxiliaire d'anesthésie et de réanimation sont les principales revendications de ce corps. Cette école devra assurer une formation qualifiante d'une durée de cinq ans au lieu de la formation de trois années dispensée actuellement par les écoles paramédicales. Pour ce qui est de la couverture juridique, explique le porte-parole de cette corporation, l'anesthésiste est, dans plusieurs cas, contraint d'agir en l'absence d'un médecin. Ce qui lui fait porter une responsabilité qu'il n'est pas censé assumer. «Nous nous sommes réunis plusieurs fois avec le ministre de la Santé. Il a mis en place deux commissions, l'une chargée du statut et l'autre de son enrichissement. Mais il faut dire qu'après toutes ces réunions, il n'y a aucune solution concrète. C'est le statu quo». Pourtant, le ministre avait lui-même affirmé publiquement dans une déclaration à la télévision nationale que le corps des anesthésistes est un corps spécifique et que, par conséquent, il faut étudier avec lui ses revendications. Le mouvement de protestation des anesthésistes travaillant au sein des hôpitaux publics observé depuis le 2 mai a perturbé le programme des interventions chirurgicales. Toutefois, un service minimum est assuré.