Résumé de la 36e partie n Le prince Mohammed consent à pardonner à son cousin, qui a enlevé sa fille, à condition qu'il vienne à Touggourt avec sa garde. Ahmed va aussitôt retrouver la princesse et lui expose les exigences de son père. — Je ne comprends pas pourquoi ton père veut occuper une partie de la ville, je l'aurais reçu avec tous les honneurs, dans mon palais… — N'oublie pas que tu l'as humilié en m'enlevant, dit Aïchounèche, il ne voudrait pas séjourner dans ton palais ! — Je ne sais ce qu'il faut penser d'une telle exigence ! — Tu voulais le pardon de mon père, dit la jeune femme et son autorisation à m'épouser ? Eh bien, il t'offre l'occasion de te racheter…C'est à toi de saisir l'occasion et de mettre fin à cette hostilité qui règne entre vous ou alors de refuser sa proposition et de continuer à vivre dans la haine et l'esprit de vengeance ! — Mais cette proposition étrange ! — Il n' y a rien d'étrange dans la proposition de mon père, dit Aïchounèche — Je vais y réfléchir, dit le prince. Certes la proposition du cousin de Témacine est étrange mais Ahmed se dit qu'il est temps de régler le différend qui l'oppose à Mohammed et d'épouser sa fille. Mais il ne s'agit pas seulement de rendre visite à Aïchounèche : son père veut que, durant son séjour, on évacue une partie de Touggourt pour qu'il puisse y résider. La raison avancée est qu'il ne veut pas se sentir l'obligé de son cousin… — Accepte, accepte ! supplie Aïchounèche — Mais pourquoi cette exigence étrange, répond Ahmed. — De quoi as-tu peur ? N'as-tu pas suffisamment de soldats et d'armes pour parer à l'éventualité d'une attaque ? Mon père n'a pas les moyens de t'attaquer ! — Tu as raison, dit Ahmed. J'accepte toutes les exigences de ton père ! Il peut venir te rendre visite, nous nous marierons après ! Aïchounèche est contente. Ahmed, lui, ne pense qu'à son mariage avec sa cousine. On envoie donc des messagers informer le prince Mohammed que ses conditions sont acceptées et qu'il se tienne prêt à se rendre à Touggourt. Dans la ville, Ahmed discute avec Aïchounèche des quartiers à céder à son père ; — Pourquoi ne lui laisses-tu pas la partie où je me trouve, dit-elle, ce sera commode pour lui de me voir ! — Je ne peux pas, dit Ahmed, c'est la partie où se trouve ma poudrière ; — Alors libère lui l'autre partie de la ville ! — Je le ferai aujourd'hui même ! J'enverrai des messagers auprès de ton père ! — Qu'il envoie seulement quelques hommes pour préparer son séjour. Quant à moi, je lui ferai préparer du couscous… — Nous avons de grandes quantités de couscous dans la ville ! — Mon père n'apprécie que le couscous que je roule ! Ahmed hoche la tête ; — Fais comme tu veux, l'essentiel est que ton père vienne ici et qu'il m'accorde son pardon ; nous pourrons ainsi nous marier. J'ai trop attendu, je ne pourrai pas attendre plus longtemps ! (A suivre ...)