Résumé de la 4e partie Omar mijote un plan de vengeance contre la famille du colon. Mais Omar ne répond pas, et se contente de froncer les sourcils en regardant droit devant lui, du côté du champ des Bourfis... Un peu plus d?un mois après le décès de sa fille unique, Omar passe à l?action. Posté derrière un chêne, sur la route qui mène au village, il guette Mouloud, son fusil sur le dos, suivi d?une petite fille aux cheveux roux qui le suit de près, sa queue de cheval dansant sur son dos. Juste après le tournant de la route qui traverse un épais bosquet de ronces, Omar sort de sa cachette et attend. Dès que ses victimes apparaissent, il s?élance et s?empare de la fillette. Mouloud, décontenancé, veut le mettre en joue, mais Omar, d?un violent coup de poing, l?envoie au sol. ? Tais-toi, Omar tu es des nôtres ! Si tu fais un seul geste, je te tue ! Reste à terre ! ? Frappe-moi, alors, sinon, ils vont me tuer ! D?un coup de crosse, Omar l?assomme tenant toujours fermement la fillette terrifiée sous son bras. D?une seule main, il tire le maigre domestique à l?intérieur du bosquet et sort son couteau après avoir jeté l?enfant à terre. ? Fille de chien, ton heure a sonné tu vas payer pour les autres ! L?enfant, les yeux exorbités, murée dans un silence, le fixe. Omar approche le couteau du cou frêle et lui dit, le visage tout près de celui de sa victime : ? Badra est au paradis, toi, je t?envoie en enfer, ya haloufa ! Mais son bras ne peut exécuter le geste horrible. Un moment, le temps semble suspendu et les deux êtres sont là, comme plongés dans un autre monde. Lentement, très lentement, Omar relâche son étreinte et éloigne son couteau. ? Je ne suis pas un criminel, un lâche, comme ceux qui ont tué ma fille ! La fillette, paralysée, reste couchée à terre, et ce n?est qu?un long moment après qu?elle se met à crier. Mais Omar est déjà loin, le fusil sous sa kachabia, avançant à travers les grands arbres, droit vers le djebel.